Hausse des taxes d’étude en HES
La grève pour résister!
Dès septembre 2025, les étudiant·es des HES devront payer 700 francs de taxes d’étude par semestre, soit 40% de plus qu’actuellement. Ainsi en a décidé le comité gouvernemental de la HES-SO, en prenant soin d’ajouter un autre aspect discriminatoire en fixant à 1050 francs celle des étudiant·es étranger·es. Par ailleurs, les bénéfices générés par cette taxe devraient être distribués directement dans les caisses de la HES-SO, sans aucunement spécifier exactement où cet argent sera dépensé.
Les étudiant·es de la Haute Ecole en Travail Social (HETS) ont choisi la manière forte. C’est ainsi que le lundi 16 décembre dernier, un piquet de grève a été installé dans le hall du bâtiment E de l’école. Une centaine de jeunes en formation s’y sont rassemblés pour discuter stratégie, proposer des solutions comme l’échelonnement des hausses mais aussi le renforcement des aides financières, et dénoncer cette injustice.
Enseignant·es, membres de la direction et syndicalistes ont également apporté leur soutien. Ce qui a consolidé les alliances formées cet automne autour des mobilisations pour la revalorisation des salaires du personnel bachelorisé, dont nous avons évoqué les luttes dans un précédent numéro.
La précarisation estudiantine est prégnante et la démocratisation des études est un vœu pieu si nous laissons passer de telles mesures. Alors que Genève vient de voter une baisse d’impôt de plus de 400 millions, il serait honteux que le canton ne fasse rien dans cette situation avec de surcroît une pénurie importante de personnes diplômées. Pour les étudiant·es comme pour les salarié·es, l’hiver sera chaud dans le secteur social!
Elsa Cioffi
