Victoire d’étape pour les enseignant·es vaudois·es des classes 1–2p!
À la suite du refus par le Grand Conseil d’une pétition demandant une augmentation des moyens pour le primaire, les enseignant·es du canton de Vaud se sont mobilisé·es le 16 juin dernier à Lausanne.

Lundi 16 juin, plus de 500 personnes, en grande majorité des enseignantes, des deux premières années d’école du premier cycle primaire (1-2P) se sont rassemblé·es devant le Département de l’enseignement et de la formation professionnelle (DEF) dirigé par le Conseiller d’Etat PLR Frédéric Borloz. Soutenu·es par le SSP, SUD et le SPV, ce rassemblement faisait suite au rejet, par le Grand Conseil, d’une pétition demandant plus de moyens pour les classes 1-2P.
Lancée quelques mois plus tôt la pétition réclamait davantage de ressources pour les classes enfantines dans un contexte de surcharge à la fois des enseignant·es, mais également du personnel gravitant dans ou autour des classes: psychologues scolaires, logopédistes, psychométricien·nes, assistant·es à l’intégration. Articulée autour de plusieurs demandes, comme une réduction des effectifs par classe ; deux enseignant·es durant les matinées où les première et deuxième primaire sont ensemble en classe ; une augmentation du nombre d’enseignant·es spécialisées ainsi que des états généraux pour trouver des solutions pérennes pour les classe 1-2P, la pétition a récolté plus de 2200 signatures.
Ce rassemblement, historique dans ce secteur, a produit son effet puisque le lendemain, à l’issue de la séance avec le Département, les pétitionnaires ont arraché l’ouverture de négociations sur leurs revendications. De plus iels ont obtenu l’intégration du personnel à la réflexion et à l’élaboration des solutions.
Dans ce contexte, il est primordial de continuer la mobilisation pour maintenir la pression durant ces prochains mois, pour que l’ensemble des revendications soient mises en œuvre, ce qui ne sera pas forcément évident vu le contexte austéritaire. Cette année sera en effet marqué par une nouvelle baisse d’impôts sur le revenu de 0,5% qui aboutira en 2027 à une diminution cumulée de 7% par rapport à 2023! Sans compter la menace de l’initiative des milieux patronaux qui vise, elle, une baisse linéaire de 12% sur le revenu et la fortune, et sur laquelle nous voterons probablement à la fin de 2025 ou au début 2026.
Plus généralement cette lutte, comme celle du personnel de santé, est primordiale. Ce sont en effet ces secteurs qui sont et seront encore parmi les plus exposés aux réductions budgétaires et aux attaques répétées de la droite contre les services publics. Il est donc urgent de les défendre et de lutter ensemble pour assurer un service public offrant des prestations et des conditions de travail de qualité!
Térence Durig