Nestlé réprime les paysans en France

Nestlé réprime les paysans en France

L’action de la Confédération paysanne
dénonçant la baisse injustifiée du prix
du lait, le 20 décembre 2004 à l’usine
Nestlé de Cuincy, s’est soldée par la
convocation de 7 paysans à l’Hôtel de
police de Douai, suite au dépôt de
plainte de la multinationale. Chaque
entretien a été suivi d’une garde à vue.
Nestlé refuse à ses producteurs de lait
le droit à un revenu légitime et a
annoncé à 2 d’entre eux l’arrêt de la
collecte de leur lait au 31 mars 2005.
Cela correspond à une répression syndicale
que la Confédération paysanne
dénonce et n’acceptera pas. Il convient
de rappeler que l’industrie laitière a fait
le choix d’augmenter les dividendes de
ses actionnaires au détriment des paysans
et de ses salariés. Une stratégie
qui se traduit par une baisse des prix
du lait payé aux producteurs, équivalente
à 27 jours de travail non rémunérés,
et pour les salarié-e-s, par la délocalisation
de certaines chaînes de production
avec chantage sur les salaires.

Nestlé a décidément la rancune tenace.
Nous venons d’apprendre qu’un des
responsables de la confédération paysanne
du Nord-Pas-de-Calais, Jean-
Michel Sauvage, qui participait à la
manifestation que nous avions organisée
en mars 2003 à Vevey pour protester
contre la signature des accords de
l’Organisation mondiale du commerce,
vient d’être convoqué par le juge d’instruction
de la ville d’Arras. Il pourrait
être poursuivi pour destruction de
biens en réunion et émeute. Jean-
Michel vient par ailleurs d’écoper de
prison avec sursis.

Cette notification est la goutte qui fait
déborder le vase. Visiblement la multinationale
Nestlé a décidé d’engager un
bras-de-fer avec la Confédération paysanne.
Il est bien évident que nous ne
pourrons pas rester les bras croisés
face à la cette répression syndicale et
que nous comptons sur votre appui en
Suisse pour vous préparer à dénoncer
cet état de fait. Dès que j’aurai plus
d’informations, je vous enverrai un
nouveau message afin d’évaluer avec
vous les actions qui pourraient être
menées de l’autre côté de la frontière.

Jean-Marc