Travail du dimanche: le référendum est entré en gare

Travail du dimanche: le référendum est entré en gare

Le regroupement «Non à l’extension du travail du
dimanche» (rassemblant les syndicats suisses, le PS,
les Verts, les évangéliques, les chrétiens-sociaux et les
milieux chrétiens) a déposé le mardi 25 janvier son référendum,
muni de plus de 80000 signatures. Rappelons
que solidaritéS avait appelé à signer et à faire signer ce
référendum.

L’extension recherchée du travail du dimanche, telle
qu’elle est prévue par la révision de la Loi sur le travail,
donnerait la possibilité d’ouvrir le dimanche aux commerces
sis dans les aéroports et les gares et attestant
d’un chiffre d’affaires annuel d’au moins 20 millions de
francs. Aux pharmacies et magasins d’alimentation
actuels s’ajouteraient, dans vingt-cinq centres ferroviaires,
des commerces de détail et des services.

En réalité, personne n’est dupe: déjà les projets permettant
d’élargir cette autorisation sont concoctés par le parlement.
Sous le très beau prétexte de lutter contre l’inégalité
de traitement… entre les commerces situés dans les
grandes gares ou les aéroports et les autres. Touchants,
non?, ces chevaliers de l’égalité qui ne pensent qu’à mettre
de plus en plus de salariés – de salarié-e-s surtout –
au travail le dimanche, dans des conditions de plus en
plus précaires. Pour avoir droit à l’égalité de traitement, il
faut être inscrit au Registre du commerce?

Il y a à peine dix ans, les mêmes milieux avaient pris une
première claque sur ce thème. Préparons la même
riposte, en revers, cette fois.

Daniel SÜRI