Assez des supercheries budgétaires de la droite!
Assez des supercheries budgétaires de la droite!
Les finances de l’Etat de Genève vont mal, c’est incontestable! Les déficits et la dette se creusent et la droite entend bien poursuivre ses supercheries budgétaires. Elle jubile, tout en versant d’abondantes larmes de crocodiles sur la «nécessité de réduire les prestations et le train de vie de l’Etat» . Pour la faire reculer et faire avorter ses projets, pour assurer une majorité alternative ancrée à gauche, il est indispensable que la liste n°8 de SolidaritéS dépasse le quorum de 7%. Il reste quelques jours pour voter
A en croire une certaine presse, qui répercute à sa manière les débats publics et au Parlementaires, on pourrait presque croire que Genève est dirigée par une majorité de gauche.
Une catastrophe
mitonnée par la droite
Non! Le canton de Genève est dirigé par une majorité de droite, au Grand Conseil et au Conseil d’Etat, et ceci depuis un demi-siècle, à l’exception de la législature 1997-2001, durant laquelle la gauche ne disposait que d’une courte avance de deux sièges au Grand Conseil, tout en restant minoritaire, avec le PS et les Verts au gouvernement.
Depuis le début des années 1990, sous la double majorité de la droite, la moyenne du déficit annuel des comptes de l’Etat a été supérieure à 450 millions, et la dette a quasiment doublé, pour atteindre aujourd’hui les 13 milliards. En revanche, c’est pendant la législature où la droite était minoritaire (1997-2001), que les comptes de l’Etat ont enregistré des soldes positifs et que la dette a régressé de plus d’un milliard!
Cette situation n’est nullement due au hasard ou à la seule conjoncture économique. Elle est le résultat d’une politique conçue de longue date par les milieux économiques dominants et appliquée avec zèle par la droite néolibérale genevoise, renforcée par l’arrivée de l’UDC au Grand Conseil. En effet, cette droite n’a jamais fait mystère de sa volonté de s’attaquer à l’Etat social et aux prestations à la population, ni de ses projets d’offrir aux plus fortunés de notre canton un maximum de cadeaux fiscaux.
Quinze ans d’offensive
antisociale
Depuis le début des années 1990, les attaques de la droite contre les acquis sociaux et contre les services publics n’ont pas cessé un instant:
- Tentative avortée de privatiser le service des automobiles et de la navigation et de fermer la clinique de Montana.
- Suppression de plus de 2000 emplois dans les services publics, avec pour conséquence une nette dégradation de la qualité des prestations à la population.
- Baisse de 20% (en francs constants et par élève) du budget du DIP, portant une grave atteinte à la démocratisation des études et à la qualité de l’enseignement.
- Attaques incessantes contre les conditions de travail et de salaires dans la fonction publique, projets avancés d’abolition du statut du personnel et de privatisation des services publics dans les transports, les services industriels, les hôpitaux et l’enseignement notamment.
- Attaques contre les chômeurs, les handicapés-ées, les retraités-ées et l’aide sociale aux plus démunis, femmes et hommes.
- Coupes dans les subventions sociales, sanitaires, culturelles et d’aide internationale.
- Soutien zélé à la politique antisociale de la Confédération: loi sur le travail, réduction des indemnités chômage, suppression du statut du personnel fédéral, paquet fiscal
- Attaques contre les droits des locataires et aggravation de la crise du logement.
- Et que dire de la débâcle de la Banque cantonale, qui inflige à l’Etat des pertes de plus de 2,5 milliards et dont les principaux responsables sont des proches des partis de l’Entente bourgeoise?
Donnons-leur un carton rouge!
Parallèlement, la droite néolibérale a offert d’énormes cadeaux fiscaux aux plus riches. L’initiative libérale 111 (baisse linéaire de 12% des impôts), la suppression de l’impôt sur les successions en ligne directe, et la baisse de la fiscalité sur les entreprises ont privé l’Etat de plus de 500 millions de recettes par année.
C’est ainsi, par exemple, qu’un millionnaire (en revenus imposables) s’est vu offrir un cadeau annuel de plus de 100000 francs. A l’opposé, pour l’immense majorité des contribuables, l’impact de ces baisses d’impôts a été quasi nul, ne compensant pas même l’augmentation des primes d’assurance-maladie.
Simultanément, des franges grandissantes de la population plongent dans la pauvreté et la précarité. Par exemple, ce ne sont pas moins de 150000 personnes qui doivent aujourd’hui recourir à des subsides étatiques pour régler leurs primes d’assurance-maladie.
De nombreux autres projets, en commissions parlementaires ou en préparation, visent de nouvelles baisses d’impôts, pour les nantis évidemment, et de nouvelles attaques contre les services publics et leurs personnels attendent qu’une nouvelle majorité de droite sorte des urnes le 9 octobre prochain.
Contre cette politique de régression sociale, les militant-e-s de SolidaritéS ont toujours été en première ligne, aussi bien sur les lieux de travail, dans la rue, pour récolter les signatures de referendums et d’initiatives, qu’au Grand Conseil, afin de dénoncer la politique antisociale de la droite et de défendre les services publics et les acquis sociaux de la population.
Souhail MOUHANNA