Une bonne lecture à ne pas manquer

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L’historien bernois Alfred Rufer (1885-1970) a rédigé de nombreux articles et ouvrages sur des thèmes importants de l’histoire suisse: la République helvétique (1798-1802), les conceptions politiques et philosophiques de Pestalozzi, l’histoire des Grisons et de la Valteline.

Il est aussi l’auteur d’un article «Helvétique (République)» paru dans le fascicule 29(1926) du «Dictionnaire historique et biographie de la Suisse» (DHBS). Cette recherche érudite et engagée suscita l’ire des historiens conservateurs – qui se reconnaissaient davantage dans les thèses maurrassiennes du comte fribourgeois Gonzague de Reynold1.

La majorité des textes de Rufer ne sont disponibles qu’en allemand. Heureusement, pour le public romand, la Société des études robespierristes (dont Alfred Rufer était membre) a réuni une série de textes, parus en 19732. On y trouve notamment l’article du DHBS sur la République helvétique, ainsi qu’une bibliographie exhaustive.

23 ans plus tard, cet ouvrage est disponible (pour la modique somme de 5 euros), à l’adresse suivante:

Société des études robespierristes
17, rue de la Sorbonne
F-75321 Paris Cedex 05
soc.etud.robesp@neuf.fr
ou ahrf@revues.org

Passez vos commandes pendant qu’il est encore temps (d’après un courriel de l’administration des AHRF, il restait en date du 8 mars 120 exemplaires disponibles).

Relevons, en conclusion, que pour réactualiser le DHBS un «Dictionnaire historique de la Suisse» est en cours de publication (échéance finale: 2012-2013). Il sera intéressant de voir qui prendra la relève d’Alfred Rufer pour l’article «République helvétique», annoncé sur le site Internet du DHS – mais pas encore mis en ligne -, et quel en sera son orientation.

Hans-Peter RENK

1 L’historien français Albert Mathiez (1874-1932), fondateur de la Société des études robespierristes, écrivait à propos de Gonzague de Reynold (qui représentait la Suisse dans une institution de la Société des nations): «Que le gouvernement suisse ait choisi cet individu pour son mandataire dans une organisation dépendant de la S.D.N., c’est un comble… Ce nationaliste agressif et stupide aurait dû se récuser; car, s’il avait quelque pudeur, il comprendrait qu’il est déplacé à l’Institut de coopération intellectuelle où doit souffler un esprit international» (Correspondance Albert Mathiez-Albert Rufer)

2 Albert Rufer, La Suisse et la Révolution française. Recueil préparé par Jean-René Suratteau. Paris, Société des études robespierristes, 1973.