Livres en lutte - Tour d'horizon de l'édition alternative

Tour d’horizon de l’édition alternative

Jean-Paul Gautier
Les extrêmes droites en France. De 1945 à nos jours
Paris, Syllepse, 2017

Réexaminer l’histoire des extrêmes droites est essentiel pour éclaircir les racines politiques du lepénisme. L’extrême droite n’est ni unique ni homogène, pas plus qu’elle n’est une droite qui surenchérit sur les valeurs de la droite classique.

Catholiques intégristes, païens, antisémites, monarchistes, anciens collabos, activistes de l’Algérie française, terroristes de l’OAS, anticommunistes forcenés, racistes biologiques, partisans de l’apartheid, ultralibéraux, social-nationalistes et bien d’autres encore se croisent, s’entrechoquent et cohabitent.

Alexandra Kollontaï
La révolution, le féminisme, l’amour et la liberté
Paris, Le temps des cerises, 2017

Alexandra Kollontaï, un nom aujourd’hui un peu oublié. Dans les années soixante-dix, au moment où le féminisme en France est au plus fort, ses textes sont publiés en français, presque introuvables à présent. Cette femme élégante au port aristocratique ne cessera toute sa vie de se battre et d’intervenir pour la libération des femmes et développera l’idée de «l’amour–camaraderie».

Guillaume Desanges et François Piron
Contre-cultures 1969—1989: l’esprit français
Paris, La Découverte, 2017

Un sentiment persistant sous-tend cet ouvrage et l’exposition qu’il accompagne: c’est par ses marges que la France a produit ce qu’elle a de meilleur. Au sortir des années 1960 et jusqu’à la fin des années 1980, une génération est marquée par la «pensée 68», qui mêle toutes les libérations politiques, sociales, esthétiques et de modes de vie, sur fond de crise sociale et économique grandissante. Cette situation paradoxale affecte différentes formes de contre-culture où les arts populaires (rock, bande dessinée, presse, télévision, graffiti, etc.) influent sur les champs plus traditionnels de la culture en les subvertissant.

Jean Stern
Mariage gay à Tel-Aviv
Paris, Libertalia, 2017

Dans cette enquête inédite et à contre-courant, Jean Stern démonte une stratégie marketing et politique orchestrée par l’État israélien – le pinkwashing – qui consiste à camoufler la guerre, l’occupation, le conservatisme religieux et l’homophobie derrière le paravent sea, sex and fun d’une plaisante cité balnéaire, Tel Aviv.

Ce «mirage rose» est décrié par les homosexuel·le·s palestiniens et les militant·e·s radicaux LGBT israéliens, juifs comme arabes.

Tiré et adapté des présentations des éditeurs