NON aux privatisations! Pour une Genève «zone non AGCS»
NON aux privatisations! Pour une Genève «zone non AGCS»
Le ministère US du commerce résumait le contenu de lAccord général sur le commerce des services ainsi: «LAGCS est fait à dessein pour réduire ou éliminer les mesures gouvernementales qui empêchent les services dêtre librement fournis à travers les frontières nationales». Il vise à libéraliser et privatiser à terme les services publics, à démanteler les normes légales (travail, environnement, santé publique…) entravant la liberté du capital et à attaquer le pouvoir de régulation des Etats.
LAGCS nest pas un accord ponctuel, bouclé en une fois. Cest un accord-cadre ouvrant un processus ne pouvant aller que dans un sens, celui du renforcement de la libéralisation. Cest donc un redoutable levier aux mains des dominants pour accélérer les privatisations, présentées au mépris des faits comme progrès pour lhumanité.
Heureusement, la résistance croît. En France, nombre de collectivités locales ont voté pour suspendre lAGCS. Le Conseil de Paris, entre autres, votait fin février une résolution demandant que Paris sassocie à la campagne nationale Stop AGCS, exigeant la suspension des négociations liées AGCS dans le cadre de lOMC et déclarant la capitale française «zone non AGCS».
Au Municipal de Genève, notre camarade Jacques François, élu de lADG (solidaritéS-Indépendants) vient de déposer une résolution analogue, appuyant la suspension du processus AGCS, déclarant la Ville de Genève «zone non AGCS» et invitant les municipalités genevoises à sengager dans cette voie. Cette résolution a été co-signée par des représentants de lensemble des groupes de la gauche et des verts au municipal de la Ville et devrait donc recueillir une majorité.
Le parlement genevois devrait aussi débattre sous peu de lAGCS, à propos dune résolution du PS et des Verts. Ce texte, que nous navons pas signé, appelle en effet à une «démocratisation» du processus AGCS plutôt quà son rejet. Malgré le «réalisme» dont ont voulu faire preuve ses auteurs, il na pas eu lheur de plaire à la droite majoritaire, dont le libéral J-M. Gros doit se faire le porte-parole en déposant un rapport, à moins quil ne tente denterrer le débat conformément à la logique «clandestine» présidant à lAGCS en reportant sine die son rapport, comme il la déjà fait à léchéance initialement prévue pour son dépôt.
Pierre VANEK