Metalor: plus de 60 millions de bénéfices – 110 emplois supprimés !

En 2009, c’est une centaine d’emplois qui ont
été biffés dans cette entreprise.
Aujourd’hui c’est 110 licenciements qui sont
annoncés : la liquidation de tout le secteur horlogerie,
situé en ville de Neuchâtel, rue des Portes-Rouges. En
octobre dernier, Metalor a été rachetée par Astorg
Partners, un groupe financier parisien. Comme le signale
l’Express-Impartial (11 février 2010) :
« Le nouveau propriétaire du groupe
neuchâtelois a pour stratégie claire de valoriser ses
participations pour les céder quelques années plus tard.
Il a revendu ces dix dernières années 13
sociétés, avec une rentabilité moyenne (et limite
indécente) de 28 % ».

    Les derniers bénéfices publiés,
ceux de l’année 2008, sont de plus de 60 millions nets et
ceux de 2009 seront également supérieurs à 60
millions, ce qui est considérable pour une entreprise de 1300
employés dans le monde. La division horlogerie annonce une perte
d’un million pour 2009. Le calcul est vite fait : plus de
60 millions nets pour les actionnaires et le licenciement pour les
travailleurs-euses du secteur horlogerie qui n’a perdu
qu’un million. Où est la justice ?

    Derrière tout cela se profile encore une
opération immobilière ; la division horlogerie, sise en
ville de Neuchâtel, va libérer des surfaces
considérables qui font se trémousser les actionnaires
spéculateurs.

    Ce nouvel épisode scandaleux souligne une
fois de plus la nécessité d’une législation
de protection contre les licenciements, en particulier d’une loi
qui interdit les licenciements dans les entreprises qui font des
profits.
Le groupe Métalor est riche, très riche même. Un
grand défi pour les salarié·e·s  et le
syndicat UNIA.

Henri Vuilliomenet