Dans la rue à Paris contre le coup de force nucléaire de Sarkozy

Le Réseau «Sortir du nucléaire»
dénonce la duplicité de Sarkozy qui a annoncé un
«gel» du nombre de sites nucléaires français.
En effet, la France a déjà des centaines de sites
nucléaires sur tout le territoire et les projets de nouvelles
installations sont tous sur des sites existants:

• le réacteur EPR sur le site de le centrale de Flamanville;
• le réacteur expérimental à fusion nucléaire ITER sur le site nucléaire de Cadarache;
• l’usine GB2 d’enrichissement d’uranium se construit sur le site nucléaire de Pierrelatte;
• le site d’enfouissement des déchets
  nucléaires à Bure a déjà été
  créé…

Ce «gel» du nombre de sites nucléaires est un
subterfuge. Plus que jamais, le gouvernement français poursuit
la voie nucléaire.

Des faits l’illustrent:

• Avant même les déclarations de Sarkozy, le
  «Grenelle de l’environnement» était caduc sur
  la question de l’énergie: en effet  ès sa
  prise de fonction, le Ministre de l’écologie avait
  annoncé qu’il était hors de question de remettre en
  cause le nucléaire en général et la construction
  du réacteur EPR en particulier. Certes, le ministère a
  concédé qu’il serait possible de «parler du
  nucléaire» lors du «Grenelle», mais
  aujourd’hui il n’en est plus question: la remise en cause
  du nucléaire a été exclue.
• Le décret de construction du réacteur EPR n’a
  même pas été suspendu le temps du Grenelle, alors
  que le Réseau «Sortir du nucléaire» avait
  demandé que ce «préalable
  pronucléaire» du gouvernement soit levé,
  c’est-à-dire que soit abrogé le décret –
  pris dix jours avant l’élection présidentielle par
  le gouvernement Villepin – qui autorise EDF à construire
  l’EPR.
• Les déclarations pronucléaires de Sarkozy à
  l’ONU le 24 septembre: «La France est prête à
  aider tout pays qui veut se doter de l’énergie
  nucléaire civile», ainsi que la signature le 26 juillet
  par Sarkozy d’un accord nucléaire avec le dictateur libyen
  Kadhafi. Sarkozy veut exporter cette technologie, balayant les
  problèmes aigus des risques, des déchets radioactifs et
  de la prolifération nucléaire.

A l’appel du Réseau «Sortir du
nucléaire», un millier de manifestant-e-s – dont une
délégation de ContrAtom, avec Anne-Cécile Reimann
et ses panneaux jaunes – ont participé le 27 octobre à un
rassemblement de protestation à Paris pour dénoncer le
coup de force pronucléaire de Sarkozy. Et le combat
continue…Samedi 10 novembre, c’est à Marseille que les
antinucléaires se mobiliseront contre le pharaonique projet
ITER… (pour infos: www.stop-iter.fr)