Au secours, je parle néolibéral!

Invitation aux cours de solidaritéS

Les 20 et 21 février prochains commence le troisième
cycle de formation de solidaritéS. Ouverts à toutes les
personnes intéressées, ces cours ne présupposent
aucune connaissance ni accord préalables. Ils sont conçus
comme une occasion d’échanges et de questionnements
à partir d’une introduction d’environ 30 à 40
minutes, assurée par un-e «spécialiste» du
sujet présenté. Cette fois-ci, notre cycle sera
animé par des chercheurs et chercheuses en linguistique, en
histoire et en géographie:

Au secours, je parle néolibéral!

Qu’entend-on véritablement par
«néolibéralisme»? Le
néolibéralisme, tel qu’il est politiquement
abordé, c’est tout d’abord la doctrine à
laquelle souscrivent les économistes dits classiques ou
néoclassiques. Cette école de pensée
s’identifie par sa reprise du libéralisme tel qu’il
a été développé au XVIIIe siècle
ainsi que par une approche individualiste de l’économie.

Mais le néolibéralisme, c’est surtout une
philosophie, une manière particulière de mettre en mots
le monde qui nous entoure. Le néolibéralisme
s’incarne donc dans un discours, un discours clos qui permet de
justifier les inégalités sociales. Si cette façon
d’aborder l’économie est dominante actuellement, les
néolibéraux étaient dans une position minoritaire
au sortir de la Seconde Guerre mondiale. Le paradigme
néoclassique s’est donc imposé progressivement
durant la deuxième partie du XXe siècle,
jusqu’à devenir dominant.

Car le néolibéralisme est devenu plus qu’une
doctrine économique. Il est entré dans nos paroles les
plus quotidiennes. Pourquoi ce discours est-il si difficile à
détruire ou à contourner? Comment l’identifier?
D’où provient l’opposition entre individu et Etat
qui semble être «naturelle» dans le discours de la
droite actuelle?

Autant de questions qu’il est important de creuser et de discuter
puisque connaître ce discours et comprendre ce qui le constitue
est indispensable pour pouvoir le combattre et redonner du sens au
terme «liberté»

Loïse Bilat


Loïse Bilat, linguiste traitera le premier sujet:
Au secours, je parle néolibéral!
mercredi 20 février 20h-22h
à Neuchâtel, local de solidarités, av. de la Gare 5
Jeudi 21 février, 20h-22h
à La Chaux-de-Fonds, Café de l’ABC 1er étage

Leana Ebel et Aline Bürki, historiennes, présenteront le deuxième thème:
Italiennes à la chaîne. L’exemple de l’horlogerie des années cinquante
Lundi 10 mars 20h-22h
à Neuchâtel, local de solidarités, av. de la Gare 5
mercredi 19 mars 20h-22h
à La Chaux-de-Fonds, Café de l’ABC 1er étage

Thomas Epiney, géographe, présentera le troisième thème:
Enjeux des migrations vers l’Occident en Afrique de l’Ouest, le cas de la jeunesse guinéenne.
Lundi 5 mai, 20-22h
à Neuchâtel, local de solidarités, av. de la Gare 5
mardi 6 mai 20h-22h
à La Chaux-de-Fonds, Café de l’ABC 1er étage