Initiative pour le droit à un salaire minimum: terre en vue !
Initiative pour le droit à un salaire minimum: terre en vue !
Linitiative cantonale vaudoise «pour le droit à un salaire minimum» sera sans aucun doute déposée dans les délais prévus avec le nombre de signatures requis. Nous sommes en effet rentrés dans la phase de récolte des signatures dites de sécurité, à savoir celles qui dépassent le nombre légal exigé et viennent remplacer en quelque sorte les signatures que les communes invalident. Rappelons que les initiant-e-s ont jusquau 4 août pour déposer les 12000 signatures validées quexige la Constitution vaudoise.
Dhabitude, le taux dinvalidation des signatures tourne autour des 10%. Ces signatures sont celles de personnes qui ont, par exemple, signé deux fois le texte par oubli ou étourderie, ou celles de personnes ayant changé de commune entre le moment de la signature de linitiative et celle de la validation. Une inconnue pourrait toutefois augmenter le taux dinvalidation: le droit de vote et déligibilité obtenu, à certaines conditions, par les immigré-e-s au niveau communal, entretient une confusion sur le droit de signature dune initiative cantonale. Ce qui demande un surcroît de vigilance des récolteurs et récolteuses, pas toujours facile à exercer. Doù un risque plus élevé dinvalidation. Limportance de létape actuelle de «sécurisation» du résultat nest donc pas à sous-estimer.
La récolte aura permis de vérifier la popularité du thème: contrairement à dautres initiatives ou référendum demandant un travail dexplication des enjeux, le seul énoncé du salaire minimum suffisait souvent à obtenir le paraphe des passant-e-s. Autre indice intéressant: si le gros des signatures provient logiquement des villes les plus peuplées du canton, les petites villes et les villages ont aussi apporté leur part, pour autant que des récoltes aient été organisées dans les environs. Signe, certes, de la dissémination de lhabitat des salarié-e-s, mais aussi de lemprise de la question des bas salaires. (ds)