Le CNIP connaît des problèmes
Le CNIP connaît des problèmes
Le Centre neuchâtelois dintégration professionnelle
(CNIP) accueille, à Couvet, des personnes pour des formations en
général de courte durée en vue de leur
réinsertion dans le marché du travail (un peu plus de 100
places). Ces personnes lui sont adressées par le Service
cantonal de lemploi, lAI ou des entreprises.
Le 1er avril 2009, le Grand Conseil a
approuvé, par 79 voix contre 17 (Verts, POP et
solidaritéS)
l« autonomisation » du CNIP. Suite
à ce vote, depuis le 1er janvier 2010, ce centre nest
plus un service de lEtat mais une entreprise
indépendante, par la volonté du PS et dune
large partie de la droite. Trois mois plus tard, les problèmes
arrivent, les caisses sont vides.
Nous nous sommes toujours opposés à la
privation de ce service (comme pour les hôpitaux et le Service
cantonal des automobiles) : le CNIP est trop important pour le
laisser sombrer pour causes de querelles politiciennes. Par ailleurs,
nous avons déposé un projet de loi stipulant :
« Toute personne nayant pas ou plus droit aux prestations
fédérales de chômage ou de lassurance
invalidité, comme celle cherchant à
sortir de laide sociale ou à ne pas y entrer a droit
à une formation, ou à un stage ou un emploi
rémunérés aux conditions usuelles du marché
du travail ».
Le chemin sera long pour quune telle loi voie
le jour. Or, une institution comme le CNIP est un instrument de premier
ordre pour intégrer celles et ceux que
« notre » société jette
par-dessus bord. Nous estimons quil faut développer le
CNIP, en lui rendant son statut de service de lEtat, et oublier
les rêves de ceux qui, se voyant comme managers
dentreprise, conduisent cette institution dans limpasse.
Henri Vuilliomenet