Grève des nettoyeuses·eurs d’I.S.S. à l’Aéroport

Grève des nettoyeuses·eurs d’I.S.S. à l’Aéroport

Après près de 70 jours
de grève, ISS cherche à contourner le syndicat SSP. La
dernière «carte» jouée par ISS c’est
PUSH, syndicat «maison» créé à
l’époque par Swissair.

Ainsi, ISS organise une votation du personnel sur un projet de CCT avec
PUSH. Une démarche que le SSP dénonce comme
illégale et douteuse, en invoquant la jurisprudence du Tribunal
Fédéral selon laquelle une entreprise ne peut pas mener
des négociations en écartant sciemment un syndicat
représentatif du personnel.

    Or c’est bien ce que fait ISS, en
négociant dans son coin avec PUSH, sans en informer le SSP.
Outre l’illégalité de la démarche, le SSP
dénonce le résultat: des baisses de salaires pour les
fixes, des baisses de salaires pour les auxiliaires, des baisses des
couvertures d’assurance en cas de maladie…

    De plus, la quasi totalité des salaires ainsi
«négociés» se trouvent en-dessous du seuil
suisse de pauvreté pour des femmes avec deux enfants! Avec cet
«accord», ISS créerait des working poor. Mais
encore, selon la CCT dénoncée par ISS, les
employés malades touchaient le 100% de leur salaire
jusqu’à 6 mois. Avec le nouvel «accord», ils
ne pourraient le toucher que pendant 2 mois!

    Pour faire passer ces coupes et, paradoxalement,
grâce à la grève qu’il n’a pas
menée, PUSH a obtenu d’ISS certains avantages: un
congé pour les jeunes pères (nombreux dans
l’entreprise) de 5 jours au lieu de 2 précédemment
et, surtout, une prime unique de 500 Fr. pour… les
«anciens» mensuels. A suivre.

Pierre Vanek