Lheure de grève bien payée... chez Easyjet!
Lheure de grève bien payée… chez Easyjet!
A EasyJet Genève, les employé-e-s ont gagné un round contre un patron qui fait dans les conditions de travail à la McDonalds: employé-e-s jeunes, haut tournus, postes précaires, travailleuses-eurs sous-payés…
La grève du 31 janvier, dont nous avons rendu compte dans le dernier numéro de solidaritéS, a payé: 4 heures darrêt de travail qui ont perturbé lensemble du trafic de la compagnie avec comme résultat de 200 à 300 Fr. par mois daugmentation de salaires! Pas mal, pour un début.
Hormis ces augmentations de salaires immédiates, le résultat des «intenses négociations» annoncées par un communiqué de presse conjoint du syndicat SSP et du patron portent sur le payement des heures de grève, sur la rétroactivité au 1er janvier des augmentations accordées, sur un engagement à revaloriser annuellement les salaires, à entrer en matière sur la rémunération de la formation «sur le tas» fournie par les plus anciens, sur le respect (enfin!) des 20 dimanches par année de congé voulus par la Loi sur le travail et même sur une reconnaissance syndicale.
Cette lutte a été un succès indéniable. Mais au-delà de ces premiers résultats matériels immédiats, il est indispensable que le combat syndical sétende et simplante dans ce type de secteurs A EasyJet même, il faudra que le groupe syndical dentreprise constitué à cette occasion senracine et se développe, que des liens de solidarité soient noués notamment avec les travailleurs-euses de la compagnie aux quatre coins de lEurope, en Grande-Bretagne en particulier.
En effet, au regard des bénéfices de lentreprise, il y a de quoi faire Le nombre de sièges vendus par la compagnie daviation à bas prix vient de crever un nouveau plafond. En janvier 2003, elle a vendu 1,499 million de places dans ses avions qui sillonnent lEurope. Cette performance représente une hausse de 43,5% par rapport aux ventes de janvier 2002, lesquels dépassaient tout juste le million. Le dernier exercice comptable de la compagnie allant doctobre 2001 à septembre 2002, avoue un bénéfice de 71 millions de livres sterling, soit plus de 150 millions de francs suisses. Dans ces conditions, il ny a donc vraiment aucune raison pour que les travailleuses-eurs se contentent de lombre des miettes du gâteau
Pierre VANEK