Nous ne voulons pas être de la viande pour actionnaires!

Nous ne voulons pas être de la viande pour actionnaires!


Vendant ses immeubles, devenant locataire de ses locaux, mais versant 4,3 milliards aux actionnaires en 2001, et sûrement plus de 2 milliards pour 2002, Swisscom est une des entreprises les plus prospères du monde des télécoms. Jens Alder son CEO campe sur une fortune 12 milliards. Mais en 2003, ce seront plus d’un millier de postes qui seront supprimés… comme l’ont déjà été plus de 7000 emplois depuis la «libéralisation» de 1998. La logique consistant à verser une partie de la masse salariale aux actionnaires … en versant les travailleurs-euses au chômage a montré aux salarié-e-s le vrai visage de leurs managers. Sous prétexte de flexibilité, ils aimeraient ne s’occuper que des segments de marché à gros bénéfices et réduire massivement les effectifs. Pour Swisscom, la suppression de 4000 emplois de plus est déjà agendée, la perte du monopole sur le «dernier kilomètre» étant un excellent prétexte fourni au conseil d’administration de l’opérateur helvétique pour couper dans les effectifs.


En débrayant massivement aux quatre coins du pays, les travailleurs-euses de Swisscom, montrent avoir compris d’où viennent leur ennuis. Ils n’acceptent plus d’être traités comme quantité négligeable. Ils veulent changer les règles du jeu, ils en ont assez des promesses non tenues, des baisses de salaires, des licenciements et du manque de places de travail pour les plus jeunes et les plus âgés. Ils exigent l’annulation des suppressions d’emplois, une baisse des horaires de travail à 38h, la limitation des heures supplémentaires… Ce n’est qu’un début!


José-Ramon GONZALEZ,

syndicaliste et membre de solidaritéS.