Appel

Appel : Tendez la main à l'espérance que Güneş puisse se lever

Cette phrase  raisonne dans les cœurs de ses camarades, ami·e·s et de son entourage. La vie de Günes Ezurumluoglu, jeune femme de 20 ans, étudiante en ingénierie a basculé le 20 juillet 2015. Ce jour-là, elle et plus de 300 jeunes sont venus de toute la Turquie – dont une majorité de membres du groupe de la fédération des associations de jeune socialiste (SGDF) – à Suruç pour témoigner leur soutien avec le peuple de Kobanê, participer à la reconstruction de la ville et donner de l’espoir à ses habitant·e·s suite aux combats qui ont opposé l’Etat Islamique (EI) et l’unité de protection du peuple (YPG), assisté à cette période (2014–2015) de quelques groupes démocratiques de l’Armée Syrienne Libre (ASL).

Günes est comme on le dit un «dégât collatéral» entre l’EI et la politique laxiste de l’État turc à l’encontre de ce dernier et d’autres mouvements fondamentalistes islamiques. Victime d’un attentat suicide orchestré et revendiqué par Daesh, faisant une trentaine de mort·e·s et une centaine de blessé·e·s, des débris de bombe l’handicapent à 98%. Après 15 mois de rééducation, elle ne peut toujours pas mouvoir son bras droit et le bas de son corps. Elle est clouée depuis lors sur un fauteuil roulant et ne peut poursuivre ses études. Le ministère de la santé turc propose des aides financières aux personnes handicapées. Or, si les soins de Günes devraient lui en faire bénéficier, l’Etat turc semble même vouloir s’acharner sur Günes, en interdisant et amendant l’association qui avait récolté des fonds pour l’aider.

Ne pouvant suivre un traitement adapté faute de moyen, Günes voit son état s’aggraver de jour en jour (atrophie musculaire, en raison du manque d’activité physique). Une dernière lueur d’espoir existe néanmoins. La clinique de neuroréhabilitation et paraplégiologie (Rehab) à Bâle. Les médecins, qui ont étudié son dossier et la progression de son état de santé, sont confiants dans le potentiel de guérison de Günes, pour autant qu’elle puisse avoir accès aux soins adéquats dans l’année à venir.

Cette année sera donc décisive pour sa guérison. Mais cette rémission a un prix: 300 000 dollars. Un mouvement de soutien international a vu le jour, afin de récolter les fonds nécessaires au traitement de Günes et lui permettre de retrouver son autonomie. Nous faisons donc appel à votre solidarité. Ci-dessous, un lien qui vous permettra de participer à la récolte de fonds.

Tahir Topkiran

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