Retraite à 65 ans pour les femmes, c'est NON!

A Genève le Cartel Intersyndical, la CGAS, les syndicats SEV, SIT, SSP SYNA, SYNDICOM, UNIA, ainsi que la Marche Mondiale des Femmes, Lestime, la Slutwalk CH, solidaritéS avec Ensemble à Gauche, Les Verts, le PS cosignent l’appel du 8 mars que nous reproduisons ici.

Le projet  Prévoyance vieillesse 2020 (PV 2020) devrait être adopté en vote final au Parlement fédéral au plus tard ce 17 mars. Si des détails de cette réforme des retraites sont encore en discussion, deux points sont déjà certains: l’élévation de l’âge de la retraite des femmes à 65 ans et la baisse de 6,8% à 6% du taux de conversion pour toutes et tous, qui réduirait les rentes d’environ 12%.

Cotiser plus longtemps pour toucher moins

Au total, cette réforme prévoit une économie de 1,3 milliards sur le dos des femmes, qui seront doublement pénalisées, puisqu’elles devront cotiser un an de plus pour toucher des rentes du 2e pilier réduites. C’est comme si les femmes devaient travailler 2 h 30 de plus par semaine pendant 20 ans!

Les femmes, éternelles sacrifiées pendant la vie active…

Ce sacrifice est d’autant plus inacceptable que les femmes sont déjà discriminées tout au long de leur vie professionnelle. En raison des inégalités salariales, elles perdent en effet chaque année plus de 7 milliards. Les contrôles dans les entreprises et les sanctions en cas de discrimination salariale ne sont toujours pas instaurés. Ce sont également elles qui assument, pendant leur vie active et une fois à la retraite, la majeure part du travail non rémunéré dans la famille. Enfin, les secteurs dans lesquels les femmes sont les plus nombreuses sont aussi les moins bien rémunérés.

…et à la retraite!

Ces discriminations rencontrées par les femmes dans la vie active ont pour conséquence qu’elles touchent déjà des retraites très inférieures à celles des hommes. En raison des bas salaires, des interruptions de carrière pour s’occuper des enfants ainsi que des proches et des temps partiels, 4 femmes sur 10 ne touchent aucune rente du 2e pilier et doivent vivre avec la seule AVS.

En moyenne, les rentes du 2e pil­ier des femmes sont inférieures de moitié à celles des hommes. Les femmes forment la majorité des personnes en situation de pauvreté en Suisse. Ce qui peut les placer en situation de dépendance et augmente leur vulnérabilité à la violence. Une fois à la retraite, le nombre de femmes qui doivent avoir recours aux prestations complémentaires est le double de celui des hommes.

Les femmes payent déjà le plus lourd tribut au long de leur vie. C’est pourquoi nous refusons cette réforme leur faisant porter le plus gros des économies, alors que l’égalité n’est pas au rendez-vous. Les hommes ne doivent pas s’y tromper, la hausse de l’âge de la retraite des femmes n’est que la première étape vers celle de l’âge de la retraite de tous!

Il est donc dans l’intérêt de toutes-tous de s’opposer activement au projet Prévoyance vieillesse 2020 (PV2020). Rejoignez-nous ce 8 mars 2017 pour la construction de la bataille référendaire à venir!

RASSEMBLEMENT du 8 mars
17 h 30 Zone piétonne du Mont-Blanc