Programme de législature: mobilisation!

Comme toujours en décembre, les débats autour du budget occupent le Grand Conseil. Mais cette année, tout le monde a en tête le Programme de législature 2018–2021 et les 40 mesures choc du Conseil d’Etat pour la politique à venir, qui seront discutées au début de l’année prochaine. Pétitions, rassemblements, concerts: la résistance prend de multiples formes.


Concert des étudiant·e·s et professeur·e·s de l’HEM, le 16 décembre

Mardi 5 décembre, fortes mobilisations dans la cour du château de Neuchâtel où siège le Grand Conseil.

Les étudiant·e·s et professeur·e·s de la Haute Ecole de Musique (HEM) menacée de fermeture sont là, soutenus par plusieurs centaines de personnes, et font entendre leur voix par un concert en plein air. Leur pétition a récolté plus de 15 000 signatures en moins d’une semaine.

Prises de parole et pancartes sans équivoque des assistant·e·s sociaux: ils et elles n’accepteront plus la répétition des coupes dans les montants versés par l’aide sociale.

Vives protestations des archéologues contre les coupes budgétaires qui les visent et qui se traduiront en pertes d’emploi: pas question de se faire oublier.

Sous le choc de l’annonce d’une réduction de 25 % du budget d’un service qui s’occupe des élèves en difficulté, les orthophonistes dénoncent vertement le Conseil d’Etat.

Mercredi 13 décembre, les syndicats enseignants déposent une pétition, avec près de 4000 signatures récoltées dans l’urgence, contre l’augmentation des effectifs dans les classes des cycles 1 et 2. Le Conseil d’Etat souhaite-t-il déterrer la hache de guerre?

Samedi 16 décembre, salle comble au Temple du Bas et soutien enthousiaste du public à l’occasion d’un concert classique offert par les étudiant·e·s et professeur·e·s de l’HEM, appuyés par des chorales de la région et des musiciens de l’orchestre de Neuchâtel. Le tract d’appel expliquait, chiffres à l’appui, que cet appauvrissement culturel est aussi aberrant sur le plan économique. Une perte sèche de 2 millions pour le canton qui devra renoncer à toute subvention fédérale si le Grand Conseil accepte la logique du Conseil d’Etat.

Les actions vont se poursuivre ; pour une part elles sont déjà planifiées. Maintenant, c’est leur convergence qu’il faut organiser afin d’exiger le retrait pur et simple de ce nouveau Programme de législature du Conseil d’Etat. Ce dont souffre le canton, c’est d’abord des stratégies d’optimisation fiscale des entreprises et des fortuné·e·s. Que chacun·e paie en fonction de sa capacité et de nombreux problèmes seront alors résolus.

Marianne Ebel