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TPG : NON à la relance de la privatisation!

Au Grand Conseil, le PLR tente de faire passer une loi de «service après-vente» torpillant l’initiative contre la hausse des tarifs des TPG, soutenue par EàG.

L’initiative populaire contre la hausse des tarifs des TPG, a vu trois votations avant qu’une majorité du parlement (EàG, PS, Verts et MCG) mette en échec la tentative de la droite de faire payer les usagères·ers des TPG via une baisse de prestations, et impose une loi rétablissant les prestations et le financement des TPG.

Mais, non content de pénaliser les usagères·ers par une baisse des prestations, le PLR compte, après le vote de l’initiative, s’en prendre au personnel et à ses conditions de travail par un doublement du taux de sous-traitance au privé.

Qualité du service public en danger

Par ce projet, qui refait surface, la droite s’en prend à la sécurité et à la qualité des prestations. Faire effectuer cette tâche publique par un personnel rémunéré entre 20 et 25 % de moins, moins formé, plus précaire, avec des horaires plus astreignants et néfastes du point de vue de la santé se traduit par une baisse de la qualité du service. Le témoignage d’un chauffeur de sous-traitant TPG dans un reportage sur Léman bleu, le 1er février, atteste des effets pervers de cette prétendue mesure d’économie.

Ce projet montre l’entêtement du PLR à ne pas respecter la volonté populaire en matière de TPG, puisque ce parti attaque une deuxième fois la disposition de la loi concernant la sous-­traitance. Elle avait été modifiée par la droite du parlement le 23 septembre 2004 et avait alors fait l’objet d’un référendum des syndicats TPG, appuyés par la CGAS, ainsi que par l’Alliance de Gauche (PdT, solidaritéS, Indépendants), ancêtre d’EàG, comme par le PS et par les Verts.

Vers une piqûre de rappel référendaire?

L’argumentaire référendaire finissait ainsi: «Nous vous invitons à défendre résolument un service public de qualité en rejetant énergiquement ce projet de loi. Nous vous appelons à voter […] non à ce projet qui s’attaque aux Transports publics genevois. Comme lors des votations sur la privatisation du Service des autos en 1995 ou encore lors de la volonté de privatiser la clinique Montana, un non massif et cinglant mettra un coup de frein pour quelques années, au moins, aux velléités toujours renouvelées de ceux qui veulent privatiser l’ensemble des services publics».

La limite de sous-traitance à 10 % est restée intacte de 2004 à 2014, date du projet de loi actuel. Ces «quelques années» de répit sont à mettre au crédit du vote sans appel du 24 avril 2005: 66,3 % de non. Aujourd’hui, le PLR revient à la charge. Il convient de lui infliger la piqûre de rappel dont il a besoin. Le référendum syndical est prêt!

Pierre Vanek