Pics de pollution

Pics de pollution : Hodgers recale la gratuité des TPG!

Le parlement genevois vient de traiter un projet de dispositif d’urgence en cas de pics de pollution, combattu à droite par le PLR et l’UDC, les restrictions de circulation leur étant anathèmes. Le TCS a d’ailleurs fait recours dans ce sens.

En cas de pics de particules fines, d’ozone ou d’oxydes d’azote, la loi prévoyait de limiter la circulation des véhicules en fonction inverse de leur « performance environnementale ». Avec trois niveaux d’alerte:

  1. le Conseil d’État institue la gratuité des transports publics, limite la vitesse sur l’autoroute à 80 km/h et la circulation des véhicules les plus polluants (12% du parc) ;
  2. il interdit la circulation à une tranche de véhicules de plus (20%)
  3. idem avec en plus l’interdiction de faire du feu.

Nous avons soutenu cette loi tout en déclarant qu’il ne faudrait pas avoir à légiférer sur des « pics de pollution » donnés pour inévitables. L’effort des collectivités doit tendre à éliminer une pollution qui se solde par 4000 morts par an environ en Suisse. Et tout le monde n’est pas égal devant la pollution: c’est dans les milieux populaires et les plus précaires, logé·e·s souvent en bordure de route, qu’on en subit les pires effets. Les mesures du premier niveau d’alerte devraient donc être permanentes.

Mais le Conseil d’État ne l’a pas entendu ainsi. Au contraire, Antonio Hodgers a plaidé contre la gratuité des transports publics au niveau 1 et proposé au nom du gouvernement de la supprimer pour la reléguer à une activation plus rare et de niveau 2, affirmant qu’en abaissant ainsi le coût du niveau 1, il serait « activé » plus fréquemment.

Un raisonnement pervers: l’activation plus ou moins fréquente d’une alerte à la pollution ne dépendrait donc pas du niveau de celle-ci, mais des coûts des mesures d’urgence. Étrange logique pour un élu vert!

PV