États-Unis

États-Unis : Le «boucher de Bagdad» passe l'arme à gauche

La mort récente de George H. W. Bush, ancien président des États-Unis, a suscité les hommages des classes dirigeantes de par le monde. Le temps de rappeler les politiques mortifères de son gouvernement.

On a parlé de lui comme d’un « grand homme d’État » et d’un « héros américain».

Bush a dirigé la CIA avant de devenir vice-président sous le gouvernement de Ronald Reagan, puis président entre 1989 et 1993. Dans sa longue carrière, il a participé à de nombreuses politiques criminelles. Pour ne prendre que quelques exemples: durant la présidence de Ronald Reagan, un accord a été conclu avec la République islamique d’Iran, qui impliquait la vente illégale d’armes à l’Iran, dont les bénéfices servaient à financer les violentes milices armées d’extrême droite des Contras au Nicaragua.

En 1989, Bush a ordonné la prise de contrôle du canal de Panama et renversé le dictateur militaire Manuel Noriega, agent double de la CIA, sous prétexte de l’exécution d’un soldat américain par des soldats panaméens. Les bombardements ont causé la mort de plusieurs milliers de civils.

Bush est aussi responsable de la mort de quelque 200 000 Iraquien·ne·s lors de la guerre du Golfe en 1991, ce qui lui vaudra le surnom de « boucher de Bagdad ». Par ailleurs, sous sa présidence, les États-Unis soutiendront les sanctions économiques des Nations Unies contre l’Iraq, qui causeront environ un million de morts avant même que l’invasion du pays par l’armée américaine en 2003, sous la présidence cette fois de son fils, ne commence.

Un autre criminel de guerre s’en est allé sans que justice soit faite. Et les gouvernements états-uniens continuent de poursuivre leurs politiques impérialistes meurtrières.

Joe Daher