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30.10.2003

Forum social mondial Mumbai: 16-21 janvier 2004

Forum social mondial Mumbai: 16-21 janvier 2004

Par plus d’un aspect, le processus indien de préparation du FSM ressemble au processus européen du FSE. Avec son milliard d’habitants, ses langues et ses cultures, la complexité de ses structures sociales, ses inégalités de développement, la multiplicité de ses mouvements militants, il faut beaucoup de temps et d’attention pour construire des convergences dynamiques à l’échelle de l’Inde. Comme en Europe, la démarche adoptée est très ouverte et «intégrative».*


Après la tenue du premier Forum social asiatique, à Hyderabad en janvier 2003, les Indiens ont organisé une série de réunions préparatoires dans le pays pour mieux intégrer des mouvements et des réalités régionales. C’était cette fois le tour de Chennai, la capitale de l’Etat du Tamil Nadu connu ici sous le nom de Madras, dans le Sud du pays. Les prochaines réunions se tiendront toutes à Mumbai (à savoir Bombay), dans l’Etat occidental du Maharastra, pour que les participant(e)s se familiarisent avec le lieu où se tiendra le quatrième Forum social mondial, du 16 au 21 janvier 2004.


L’un des principaux enjeux du prochain FSM est d’intégrer beaucoup plus largement l’Asie. Mumbai 2004 va donc représenter un moment majeur de l’internationalisation du FSM. Mais construire des convergences dynamiques dans l’ensemble asiatique ne va pas de soi! Il est difficile de trouver une partie du monde plus diversifiée. L’Inde n’en est pas le centre… Les liens «naturels» tissés par les mouvements indiens ne concernent que les pays limitrophes (Pakistan, Népal, Bangladesh, Malaisie, Sri Lanka…). Il n’y a rien d’équivalent à l’Union européenne pour donner un cadre politique et institutionnel commun, ni d’autres pays qui puissent jouer un rôle moteur au-delà de sa propre zone régionale.

Au-delà de l’Inde…

Pour tenter de répondre à ce problème, les Indiens ont organisé deux «Consultations asiatiques», l’une début juin et l’autre, cette fois-ci, à Chennai. La prochaine se tiendra peut-être à Bangkok, en Thaïlande. Pour l’essentiel, en Asie, le Forum social mondial est aujourd’hui préparé par deux biais. Celui des coalitions nationales, d’abord, qui existent de façon plus ou moins formelle et unifiée dans bon nombre de pays (Corée du Sud, Japon, Philippines, Pakistan, etc.), avec la constitution parfois de Forums sociaux nationaux. Celui aussi de très nombreux réseaux internationaux, comme Jubilee South (dette), Focus on the Global South (basé à Bangkok), DAWN (féministes), Peace Boat (pacifistes), des réseaux catholiques, pour les droits humains, etc.


Durant les quelques mois qui nous séparent du FSM, de nouvelles coalitions unitaires vont naître dans divers pays et le nombre de réseaux internationaux impliqués dans le processus va augmenter encore. Les Asiatiques seront politiquement très présents à Mumbai, en janvier prochain, même si le coût des voyages risque de restreindre les délégations venant d’Asie du Sud-Est (un vol Manille-Mumbai est aussi cher qu’un vol Manille-Paris). Les pays limitrophes devraient être massivement représentés, si du moins les visas sont accordés à temps. Plusieurs milliers de Pakistanais sont notamment partants, ce qui est politiquement très important vu le face-à-face nucléaire qui oppose l’Inde et le Pakistan et la guerre (généralement verbale, mais assez chaude sur la question du Cachemire…) que mènent les deux gouvernements.

L’organisation du Forum

En Inde, la préparation du FSM se poursuit très systématiquement. Le Forum se déroulera dans la partie nord de Mumbai (non loin du parc national Sanjay Gandhi), dans le district de Goregaon. Comme lors du premier FSE, à Florence, il se tiendra dans un site unique (pour des raisons pratiques, le camp jeune devra être organisé en dehors) à la fois «prolétarien» (il s’agit d’une zone industrielle dont les usines, pour la plupart désaffectées, accueilleront conférences et séminaires) et très verdoyant. En janvier, le temps à Mumbai est très clément (pas de pluie, 25 degrés…). Nous pourrons deviser à l’ombre des arbres en sortant des réunions…


Le Comité d’organisation indien doit faire face à des problèmes pratiques que n’ont pas connus les précédents Forums mondiaux ou européens. Il ne peut en effet compter ni sur l’aide des municipalités ni sur celle des gouvernements (d’Etat ou de la Fédération). Pas de logements ou de terrains gratuits mis à disposition. Tout se paye. Imaginez le prochain Forum social européen sans l’appui des municipalités et des Conseils régionaux.


Ainsi, des tentes vont être dressées pour loger les délégations venant des diverses régions indiennes. C’est le moins cher. Mais le strict prix coûtant reste beaucoup trop élevé pour un paysan pauvre. Un effort de solidarité financière majeur doit être fait pour assurer une véritable participation populaire au FSM. Le test de Mumbai est ici essentiel. Si nous voulons que le Forum mondial migre en Asie et en Afrique, il faudra savoir se passer de biens des appuis institutionnels.

Construire des convergences

Le processus de préparation politique se poursuit. De longues discussions ont eu lieu pour que soient reflétées les réalités indiennes, telle la question essentielle des castes (comme les réalités latino-américaines avaient été reflétées à Porto Alegre), ou sur l’intitulé des conférences, par exemple, pour que l’usage du mot «travail» n’exclue pas l’importance du secteur informel de l’économie.


Ce long processus de discussion sur le contenu du Forum est d’autant plus important que la préparation du FSM réunit des mouvements de types très différents, qui n’avaient souvent pas construit auparavant de tradition de collaboration: ce que les Indien-nes appellent «mouvements de masse traditionnels» (syndicats, associations de femmes, jeunesses, etc., identifiés à la gauche «classique») et «mouvements populaires» (aile «mouvementiste», de traditions souvent «gandhiennes») appartenant ou pas à la National Alliance of People’s Movements (NAPM), divers types d’ONG, nombreux mouvements sociaux locaux ou régionaux, expression des castes subordonnées comme les Dalit (les «Intouchables»), de véritables hors castes («hors humanité»: les Avidasis, les tributs) ou de minorités (musulmanes, chrétiennes), etc.


La préparation du Forum social a ainsi permis l’intégration au processus d’un très grand nombre d’organisations et mouvements de types très divers, la mise en oeuvre de convergences militantes d’une ampleur tout à fait inhabituelle. C’est l’un de ses principaux succès. Bien entendu, le succès n’est pas total (il n’est d’ailleurs total dans aucun des pays où les forums sociaux se sont tenus).

Forum concurrent?

Un certain nombre d’organisations ont appelé à la tenue d’un forum «Résistance 2004», qui se tiendra aux mêmes dates, sur le même sujet et dans le même quartier de Mumbai que le FSM! Cette initiative, encore d’ampleur limitée, reflète plusieurs problèmes. Certains sont spécifiques, comme la difficulté à achever la construction de relations unitaires entre des organisations qui ont longtemps vécu des rapports très conflictuels. (…) Mais d’autres me semblent avoir une portée plus générale:

  • Jusqu’à récemment, en Inde, seule une mince couche de cadres militants internationalisés a participé à l’expérience des forums sociaux. Pour beaucoup de mouvements, elle reste encore assez mystérieuse. Dans ce contexte, un argument polémique, utilisé par des opposants au FSM peu soucieux d’exactitude, fait facilement mouche: ils opposent les forums, où l’on ne ferait que parloter à grands frais financiers, aux mobilisations militantes, où se mèneraient les luttes réelles. Toutes celles et ceux qui ont vécu l’expérience de ces dernières années savent pourtant que se sont dans une large mesure les mêmes organisations qui ont assuré le succès des forums et des grandes mobilisations; que, précisément, ce qui est intéressant, c’est le lien réciproque qui s’est tissé entre «l’espace ouvert de convergences» des forums et la capacité croissante d’action commune (tant sur le plan national qu’international) de mouvements très divers. Le cas d’école est évidemment la préparation de la grande journée mondiale anti-guerre du 15 février 2003, qui a été discutée tout d’abord au FSE de Florence, puis au FSM de Porto Alegre. Ce lien dynamique est encore peu perçu dans nombre de milieux militants indiens.
  • Le dernier aspect de la question est le plus problématique. A l’initiative de «Résistance 2004» se trouve en effet l’International League of People’s Struggles (ILPS), donc quelques organisations maoïstes comme le Parti communiste des Philippines (PCP) et le PCI-ML «guerre du peuple» en Inde. La décision d’organiser «Résistance 2004» a d’ailleurs été prise lors d’une réunion internationale, les 18-20 juillet 2003, aux Pays-Bas, où se trouve la représentation extérieure du Front national démocratique des Philippines (NDFP), lié au PCP. Le fait que des partis appuient une telle initiative n’est évidemment pas un problème; d’autres partis m.-l. indiens soutiennent le processus du FSM, ce qui est une très bonne chose, vu leur implantation sociale dans le pays. Mais, le PC philippin est l’un des partis les plus sectaires de la région, un sectarisme qui menace les autres composantes de la gauche (y compris révolutionnaire) aux Philippines. Le danger est qu’il «exporte» ce sectarisme en Asie.

Cadre unitaire contre sectarisme

Il n’y aura pas deux «sommets militants» de même ampleur à Mumbai. Le FSM accueillera probablement plus de 50.000 participant-e-s (le succès numérique pourrait être trop important pour les infrastructures). «Résistance 2004» est loin d’avoir une telle capacité de mobilisation et certaines de ses composantes peuvent concevoir cette initiative comme tout à la fois indépendante et complémentaire au FSM (ce fut souvent le cas d’autres initiatives lors de précédents forums sociaux). Mais on peut néanmoins sérieusement craindre qu’une dynamique beaucoup plus sectaire ne s’affirme à cette occasion.


Le Comité d’organisation indien du FSM a d’avance répondu à certaines des questions soulevées ici. En assurant par exemple un caractère unitaire, ouvert et intégratif à la préparation du FSM, et en prévoyant, au sein du forum, la présence de grandes tentes qui permettront aux mouvements militants sur des thèmes communs de se rencontrer et de construire des convergences internationales tournées vers l’action commune.


Les réunions de Chennai (24-27 septembre) ont montré que la préparation, du FSM en Inde se poursuit activement et qu’elle est effectivement engagée en Asie. La faible participation internationale (Europe, Amérique latine.) à ces réunions tend à montrer, en revanche, qu’il reste encore beaucoup à faire pour mieux lier les processus mondiaux au processus indien. La tenue du second Forum social européen à la mi-novembre, en région parisienne, doit être l’occasion d’initier, dans la foulée, la mobilisation pour le FSM de Mumbai.


En changeant de continent, le Forum social mondial va se voir profondément renouvelé. L’expérience va être passionnante. Sur le plan militant, bien entendu: l’Inde est politiquement très riche, comme d’autres pays d’Asie d’ailleurs, et ses mouvements sont très dynamiques et variés. Mais aussi sur le plan culturel. Mille facettes de l’Inde se retrouveront au sein du forum, avec un programme d’action culturelle qui s’annonce beaucoup plus développé qu’à Porto Alegre ou en Europe. Et avec Mumbai (Bombay) comme environnement immédiat… Une occasion à ne pas rater!


Pierre ROUSSET


* La version initiale de cet article a été publié dans «Grain de sable» (n° 442, 3 oct. 2003), courrier d’information électronique d’Attac. Pierre Rousset est membre du groupe Asie d’Attac-France.

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