Plus Tchaux que le climat?
Samedi 23 mars, un peu plus d’une centaine de personnes défilaient pour le climat à la Chaux-de-Fonds. Maigre bilan pour une une action qui se voulait plus ambitieuse.
Annoncée l’automne dernier comme une double journée d’actions et de grèves à l’échelle nationale, son ampleur s’est rétrécie sans plus d’explications.
Le nombre d’organisations et de partis politiques en soutien augmentait lui régulièrement. Ainsi, en plus de la Grève pour le climat (GdC) et de la Grève pour l’Avenir, appelaient à la manifestation: solidaritéS, les partis Vert·es, ouvrier et populaire, socialiste, les syndicats UNIA, SSP et Uniterre, la Fédération libertaire des Montagnes, le WWF. Une liste impressionnante, sur le papier du moins. Car sur le terrain, les membres étaient aux abonné·es absent·es.
Cette action est donc loin d’avoir contribué à relancer le mouvement climatique, à l’élargir dans ses forces militantes et à lui dessiner de futures perspectives. Au contraire, la poursuite dans cette logique d’actions isolées et dépourvues de coordination ne peut que décourager les maigres forces actuelles et déconsidérer la cause climatique, surtout dans sa composante la plus radicale. Le cas neuchâtelois n’est pas un cas isolé.
Ainsi, sur le site de GdC sont annoncés deux évènements ambitieux, les 19 et 26 avril. Le premier concerne la «Grève mondiale du climat» à Berne et à Zurich, le deuxième une «grève pour le climat internationale» à St-Gall.
Cela ressemble à une inquiétante fuite en avant, alors que les dérèglements climatiques s’accumulent et que les multinationales pétrolières demeurent toutes-puissantes. Une réflexion plus approfondie devient nécessaire (voir l’éditorial de ce numéro).
José Sanchez