Stop aux violences et à l'impunité policières
Cet été, le problème des violences policières sur les hommes noirs a été crûment remis à l’ordre du jour dans le canton: en juillet, autour du procès des six policiers impliqués dans la mort de Mike Ben Peter et contre leur insupportable acquittement. Ce samedi 31 août, une manifestation a commémoré Roger Wilhelm Nzoy, tué de trois balles par la police vaudoise sur les quais de la gare de Morges.
Le même procureur qui a acquitté les 6 policiers impliqués dans la mort de Mike Ben Peter début juillet menace depuis octobre 2023 de classer l’affaire de Nzoy, refusant d’instruire un procès, que ce soit sur le caractère raciste de l’intervention ou sur le grief d’omission de porter secours. Sans optimisme quant au résultat d’un tel procès instruit par ce procureur, celui-ci doit se tenir! Face à ce déni de justice de la part du ministère public, qui pourrait tout-à-fait se saisir du dossier, la pression dans la rue est cruciale.
Les deux cas montrent l’importance des mobilisations. Sans elles, l’impunité serait totale. Les familles n’auraient aucun soutien et les différents cas resteraient des faits divers au lieu d’être pointés pour ce qu’ils sont: autant d’expressions insupportables du racisme institutionnel d’une police qui brutalise les hommes noirs et d’une justice qui lui assure l’impunité.
Rappelons que solidaritéS, Ensemble à Gauche Lausanne et Vaud, ainsi que les différents collectifs qui se battent contre le racisme et les violences policières formulent plusieurs propositions depuis de nombreuses années: un récépissé lors des contrôles d’identité, une instance de dépôt de plainte indépendante de la police, le dépaysement des procès… Ne désespérons pas et continuons la lutte pour Nzoy, Mike, Lamine, Hervé, et tous les autres! Pas de justice, pas de paix.
Guillaume Matthey
