Travailleur·ses sociaux et de santé en lutte!
Réunies en assemblée générale, iels ont voté le lancement d’une grande mobilisation pour la reconnaissance de leurs droits.
Ces dernières années, la grève féministe a fait de l’augmentation salariale des métiers les plus féminisés l’une de ses priorités. C’est dans ce contexte que la lutte des travailleur·ses social·es et du soin à Genève prend tout son sens.
Titulaires d’un bachelor d’une Haute École, les infirmier·ères, sage-femmes, animateur·trices socio-culturel·les, éducateur·trices, assistant·es social·es et autres métiers du care se trouvent dans une classe salariale qui ne prend pas en compte leur niveau d’étude. Alors que les travailleur·ses sociaux de l’Hospice général ont enfin pu obtenir ce changement, gagnant ainsi une classe salariale en 2024, le Conseil d’État met tout en œuvre pour retarder l’uniformisation de cette augmentation.
Applaudi·es le soir mais pressé·es comme des citrons la journée par les mesures d’austérité, les «essentiel·es» de la période Covid continuent donc d’être sous-payé·es. Cette non-reconnaissance s’inscrit également dans la façon dont la classification des fonctions s’effectue actuellement. Par exemple, la charge émotionnelle n’est pas prise en compte alors que la force physique, à l’œuvre dans un certain nombre de métiers masculins, présente un coefficient important.
Révolté·es et motivé·es à se battre pour leurs droits, les travailleurs·ses en santé-social se sont réuni·es en assemblée générale mardi 5 novembre à l’invitation des syndicats SIT et SSP. Plus de 80 personnes ont voté le début d’une mobilisation qui passera par un rassemblement le vendredi 22 novembre à 17h30 devant l’hôtel de ville, avant une prochaine assemblée générale le 3 décembre prochain. Soutenons-les!
Guillaume Thion