Aimée Stitelmann: elle a lutté jusqu’au bout!

Ce numéro est consacré à la mémoire de notre camarade Aimée Stitelmann, membre de solidaritéS, qui nous a quitté le 20 décembre. Nous invitons chacun-e à participer à la cérémonie à sa mémoire qui aura lieu au centre funéraire du cimetière de Saint-Georges, à Genève, ce mercredi 5 janvier à 10h45.

Le combat d’Aimée, inlassable et quotidien, de résistance, pour la justice, pour la fraternité et la solidarité humaines, pour les droits des sans-droits… contre toutes les oppressions jusqu’à son dernier souffle, nous restera comme un exemple lumineux.

Aimée n’est pas morte, elle vit dans nos cœurs, partout où nous serons ensemble pour nous battre pour un avenir meilleur, contre les nuées sombres de la réaction elle sera là, avec nous…

Ce numéro a été réalisé rapidement. Nous sommes conscients de ses imperfections et prions nos lecteurs-trices de nous en excuser. Celles et ceux qui ont connu Aimée, lutté à ses côtés, et qui voudraient compléter ce tableau par des témoignages complémentaires ou en nous fournissant d’autres documents (écrits, images…) peuvent nous les faire parvenir et nous compléterons ce numéro sur notre site Internet avec ce matériel.

Paradoxalement, l’une des sources précieuses concernant de larges pans de la vie d’Aimée a été… son dossier de police, consultable suite au scandale des fiches en 1989. Ce sont 3 ou 4 kilos de papier, riches d’enseignements, qui ont été compilés sur Aimée par les flics chargés de traquer les dissident-e-s helvétiques pendant des dizaines d’années. Mais au-delà de l’intérêt et de la nécessité de rassembler et d’utiliser pour notre mémoire les fruits de ce «service public» d’un genre particulier, ce matériel illustre aussi la nécessité de se mobiliser contre l’arsenal policier et répressif mis en place aujourd’hui par l’Etat suisse au nom de la «guerre contre le terrorisme» qui justifie – comme hier la guerre froide – toutes les dérives antidémocratiques et liberticides.

Pierre VANEK