Réunion de l’Otan à Nice: «Bataille de fleurs contre la guerre»

Réunion de l’Otan à Nice: «Bataille de fleurs
contre la guerre»

Les 9 et 10 février, les ministres de la défense des
pays de l’Organisation du Traité de l’Atlantique
Nord (Otan) se réuniront à Nice. Un dispositif
sécuritaire important sera déployé sur une grande
partie de la Côte d’Azur. Un rassemblement suivi
d’une manif est convoqué le 9, à l’appel de syndicats,
de partis et d’organisations, sous un titre
rappelant la traditionnelle bataille de fleurs du carnaval
qui aura lieu deux jours plus tard.

L’appel à manifester rappelle judicieusement l’origine
de l’Otan, créée en 1948 pour s’opposer aux
pays socialistes et aux mouvements populaires.
Aujourd’hui, l’Otan est l’instrument des pays
dominants pour imposer leur ordre inégalitaire et
impérial. Ce n’est pas avec des armes et le militarisme
que les crises pourront être résolues, mais
pas la paix, la justice et la démocratie. Face à cela,
l’Otan tient une place prépondérante dans le commerce
des armes, avec les USA (36%), la France
et le Royaume-Uni (5% chacun), etc.

La politique des USA est également largement critiquée.
Ils entraînent leurs alliés dans des dépenses
militaires faramineuses. L’ordre néolibéral
trouve ainsi un bras armé face aux pays pauvres
et l’Occident chrétien assure aussi sa suprématie
sur les pays musulmans.

Les interventions récentes de l’Otan connaissent
un bilan lamentable. Conduites sans l’aval de
l’ONU, les opérations au Kosovo et en Afghanistan
n’ont pas résolu les problèmes de ces pays. Ils ne
connaissent pas la démocratie et les mafias locales
y font la loi.

La réunion de Nice est vue comme une tentative
d’assurer la place de l’Otan en Europe.
L’organisation de ce sommet en France n’est pas
innocente car elle permettra un retour de la France
dans les rangs, après son refus de participer à la
guerre en Irak. Par ailleurs, la constitution européenne
spécifie déjà que la politique de défense et
de sécurité de l’Union européenne doit être compatible
avec celle de l’Otan. La vieille revendication
du retrait d’Europe des bases de l’Otan garde
aussi son actualité.

La manifestation demandera le retrait immédiat
des troupes d’Irak et la souveraineté du peuple
irakien. Au Proche-Orient, elle exigera la fin de
l’occupation israélienne, l’arrêt de la construction
du mur de la honte et un Etat palestinien viable.

Les prochaines mobilisations auront lieu autour
du 20 mars, 2eanniversaire du début de la guerre
en Irak. solidaritéS annoncera le programme des
événements. (slh)