Contre la casse sociale: 14 décembre dans la rue

Contre la casse sociale: 14 décembre dans la rue

Un an après son investiture, le gouvernement genevois dresse le
bilan de son action. Au plan économique du premier plan de
mesures, qui s’enorgueillit d’un gain financier
cumulé sur la période 2006-2009 de près de 160
millions, il est indispensable d’opposer la politique sociale,
d’emploi et de santé: 11% des gains sont
réalisés dans le secteur enseignement et formation, 47%
dans le domaine social et 7% sur la santé.

«Ni hausse d’impôts, ni baisse de prestations…»

C’est ce qu’affirmait le Conseil d’État le 5
décembre 2005, affirmation que nous avions immédiatement
contestée: le retour à l’équilibre financier
doit passer, du point de vue des syndicats, par le développement
de recettes nouvelles – une imposition qui taxerait de
manière plus en rapport avec leurs possibilités les
grandes fortunes ou fixerait la contribution proportionnellement aux
bénéfices réalisés. S’il n’y a
pas eu de hausses d’impôts, il y a eu et il continue
d’y avoir une importante baisse des prestations.

Que des promesses non tenues!

«…nous n’appliquerons pas une politique aveugle et
brutale d’assainissement …qui mettrait en danger la
poursuite des missions indispensables du service public…et
mettrait en danger les personnes les plus vulnérables».
Mensonge!

Qui sont ces plus vulnérables qu’il ne faut pas mettre en danger, sinon:

  • Les malades: on continue de fermer des unités à
    l’hôpital cantonal (HUG), on supprimera près de 100
    lits et l’équivalent de 160 postes en 2007… Danger!
  • Les personnes âgées: on supprime des unités
    de psychiatrie gériatrique, on bloque la subvention des EMS,
    poussant aux économises de personnel, de soins et
    d’accompagnement des ainés. Danger!
  • Les chômeurs-euses: on diminue la durée des allocations, aides et recours aux emplois temporaires. Danger!
  • Les sans ressources: diminution des montants de l’aide
    sociale, suppression des contributions de transport et habillement.
    Danger!
  • Les jeunes en formation ou sans formation: la situation sociale
    familiale joue un rôle accru dans la réussite de chacun-e;
    l’exclusion du monde du travail croît. Danger!

Selon nos dirigeants, tout cela ne rime pas avec la baisse des
prestations. Quelle hypocrisie! Reprenant le texte du discours de
St-Pierre, le Cartel intersyndical réaffirme que: «Chaque
personne qui perd aujourd’hui son emploi, (…) chaque
détresse sociale, (…) chaque jeune non formé, chaque
vieillard ignoré, c’en est un de trop.
»

Si, pour rétablir les finances cantonales, le Conseil
d’Etat tranche et est prêt à sabrer encore dans le
social, qu’il ne compte pas sur la bonne volonté, la
passivité et la docilité de la fonction publique!

Nous ne serons pas l’instrument de cette politique inique, réagissons et protestons!

Pour le Cartel Intersyndical du personnel
de l’Etat et du secteur subventionné:
Andrée JELK-PEILA