Budget de la Ville: rebondissements et sueurs froides…

Budget de la Ville: rebondissements et sueurs froides…

Le budget de la Ville de Genève se monte à plus
d’un milliard de francs, auxquels il faut ajouter 100 millions
d’investissements; ce qui permet de mesurer l’importance de
la Ville, qui assure des tâches essentielles dans le social, la
culture, les sports et l’aménagement.

Une série d’électrochocs!

Le Conseil municipal a connu toute une série
d’électrochocs dignes d’Hitchcock. D’abord,
l’annonce d’un report de charges de l’Etat vers les
communes qui augmente les engagements de la Ville de plus de 18
millions. Ensuite, la «découverte» d’une dette
envers l’Etat de 112 millions, liée à des
prévisions fiscales soi-disant trop optimistes…

Mais ne fait-on pas maintenant volontairement de la
sous-enchère? Alors que les principaux indicateurs
économiques et les prévisions des instituts
spécialisés montrent une conjoncture économique
plutôt favorable, les recettes inscrites aux budgets de
l’Etat et de la Ville reposent sur des estimations très
pessimistes.

Peu après nous avons appris que le rendement du centime
additionnel allait baisser suite au déménagement de
quelques gros contribuables (Banque Pictet, etc.). Nouvel impact sur le
budget: moins 11 millions! Certes, les 112 millions dus à
l’Etat, transformés en emprunt, n’émargeront
au budget que sous forme d’intérêts à verser
aux banques. Cependant, tout cela déséquilibre nos
charges pour un montant de 30 millions.

Coupes refusées

Le groupe «A gauche Toute!» a décidé de
soutenir, avec les Verts et les Socialistes, une politique de
développement en faveur de la petite enfance et de maintien des
prestations sociales, culturelles et sportives. A la commission des
finances, la droite, obligée d’entrer en matière de
mauvaise grâce sur ces demandes, est revenue à la charge
avec des coupes «à la hache»: moins 10 millions dans
les groupes 30 (personnel), 31 (biens, services et marchandises) et 36
(subventions). Ces coupes ont été refusées,
malgré l’attitude pour le moins ambiguë d’une
socialiste, qui a ensuite fait très fort en proposant la
suppression des jetons de présence des élu-e-s
municipaux, une ressource pourtant essentielle aux forces de gauche qui
ne bénéficient pas de l’appui des milieux
économiques. Amendement rejeté, après une vive
réaction des représentant-e-s d’AGT.

Refusons l’intimidation!

En cette année électorale, la droite utilise tous les
moyens pour accentuer la pression en faveur de coupes
budgétaires, portant atteinte aux personnels de la Ville et de
la petite enfance, ainsi qu’aux prestations sociales, culturelles
et sportives. Les élu-e-s d’AGT s’opposent fermement
à ces manœuvres qui rencontrent malheureusement parfois
des oreilles complices dans les rangs de nos partenaires verts et
socialistes. Ces propositions inspirées par la droite sont,
rappelons-le, fondées sur des recettes très fortement
sous-estimées. Souhaitons que l’Alternative retrouve sa
cohésion lors de la séance budgétaire du 16
décembre!

Christian ZAUGG