Postes

Postes : La résistance au démantèlement marque un point

Mardi 9 mai, plus d’une centaine d’habitant·e·s des Pâquis se sont rassemblés à l’appel de l’association d’habitant·e·s SURVAP – et de Syndicom – pour protester contre le projet de la Poste de fermer le bureau de poste du quartier.

Cette fermeture  projetée s’inscrit dans une vague qui balaye toute la Suisse, visant 500 à 600 postes, vague qui suscite presque partout des protestations et des mobilisations populaires. C’est le cas depuis des années à travers tout le pays au rythme des mesures de « rationalisation » dictées par l’agenda néolibéral imposé à la poste depuis le démantèlement des PTT en 1997 que nous avions combattu par référendum.

Vingt ans après, on résiste encore et toujours!

Exactement 20 ans après, Ensemble à Gauche était encore de la partie. Dans la rue mardi dernier, nous annoncions notre demande d’urgence du traitement de notre résolution (appuyée par le PS, les Verts et le PDC…) qui entendait soutenir l’initiative cantonale tessinoise transmise au parlement fédéral, qui demande l’amélioration de la qualité du réseau des offices de poste et le renforcement du rôle des autorités communales dans la distribution territoriale des services de la Poste.

Pour plus de démocratie directe en matière postale

En particulier, l’initiative que nous appuyions affirme que: «Les citoyens doivent pouvoir s’opposer à la fermeture d’un office de poste en déposant auprès de la Postcom une demande munie d’un nombre de signatures égal à celui qui est nécessaire pour une initiative au niveau communal. » Il s’agit de fournir aux habitant·e·s et usagers de la Poste de nouveaux instruments démocratiques a minima de résistance aux politiques néolibérales.

A relever que l’urgence de notre résolution a été acceptée et que tous les partis ont soutenu notre projet d’envoi à Berne d’un appui formel à l’initiative cantonale tessinoise… tous à l’exception du PLR, dont la cheffe de groupe Nathalie Fontanet a ciblé précisément la disposition démocratique susmentionnée… la dénonçant comme étant une invite relevant du «militantisme de gauche» des auteurs de la résolution qui empêchait le PLR de la soutenir. Elle croyait manifestement s’attaquer à un texte rédigé par EàG, alors qu’elle s’en prenait à un texte initié et voté à l’unanimité par le parlement tessinois, dans lequel le PLR est représenté par 23 député·e·s sur 90.

Pierre Vanek