Contre l’Extension de l’OMC au bord du lac... Près de 7000 signatures référendaires !

Contre l’Extension de l’OMC au bord du lac… Près de 7000 signatures référendaires !



Mardi 26 mai, tous les
référendaires mobilisés contre l’extension
de l’OMC au bord du lac, se sont retrouvés pour
déposer ensemble 6919 paraphes
d’habitant·e·s de la Ville de Genève, dont
plus de 3000 ont été récoltées par
solidaritéS et l’association des
habitant·e·s des Pâquis SURVAP…

Ainsi, au total, ce sont près de 75% de signatures de plus que
le minimum légal qui ont été
déposées, reflétant le très bon accueil des
arguments des opposant·e·s de la part de la population,
ceci malgré les gesticulations sans précédent de
nombreuses autorités – du Conseiller d’Etat
libéral Mark Muller à la Conseillère
fédérale et autres membres d’exécutifs du PS
– visant à décourager les citoyen-ne-s et à
les inciter à ne pas signer le référendum.
    Les électeurs·trices de la Ville
– y compris les étrangers-ères résidents
– seront donc appelés à se prononcer sur cette
question, en principe le 27 septembre prochain. En même temps
d’ailleurs que sur le référendum municipal contre
la liquidation du Centre de l’image contemporaine à
St-Gervais, que nous avons également largement contribué
à impulser et à faire aboutir. Les deux sujets ne sont
d’ailleurs pas si éloignés, dans les deux cas il
s’agit – en dernière instance – d’une
défense intransigeante de la qualité de la vie des
habitant·e·s de Genève, d’un refus
d’être dépossédés
d’infrastructures et d’équipements publics
nécessaires à celle-ci.
    Quoi qu’il en soit, pour en revenir à
l’extension de l’OMC, nous pouvons et devons battre le fer
quand il est chaud. En effet, il faut rappeler que le vote ne constitue
qu’un « préavis » municipal et
nous devons viser à arracher une victoire du NON la plus
importante possible pour que les autorités en tiennent compte et
– à défaut – pour appuyer et renforcer le
deuxième référendum (cantonal celui-là) qui
pourrait s’avérer nécessaire pour trancher
définitivement de la question.
    Rappelons donc ici – sommairement –
notre argumentaire, qu’il s’agit de continuer à
étoffer et surtout à propager en vue du vote de
septembre. Nous avons appelé à signer le
référendum :
Pour préserver le périmètre de protection des
rives du lac et défendre l’accès public
intégral au parc de l’ancien BIT, maillon indispensable de
la chaîne des parcs genevois.
Pour une solution différente, qui respecte les besoins des
habitant·e·s du quartier et de la ville, plutôt que
la politique de prestige de l’OMC. Si l’OMC veut
s’étendre, son site actuel au bord du lac est
inapproprié…
Pour que l’OMC fasse comme le BIT en son temps et aille le cas
échéant se loger ailleurs, par ex. au Grand Morillon au
Grand-Saconnex dans une zone prévue à cet effet, ou
qu’elle s’étende sur le site à disposition
à l’Avenue de France ou l’autorisation de construire
une extension de l’OMC vient d’être
renouvellée, mais pas dans le parc.
Pour stopper un bétonnage accru des bords du lac et un nouveau
bâtiment dans ce parc splendide, qui doit être
préservé comme lieu de détente pour toutes et
tous, avec remise en état de la zone abusivement
consacrée au parking.
Pour refuser la « privatisation » et
l’exclusion des habitant·e·s du parc de
l’ancien BIT qui pourra à terme s’étendre
à l’ensemble de celui-ci, comme c’est le cas autour
de l’ONU. Ce site devrait au contraire être consacré
à des activités au service et en interaction avec la
population.
Contre la « bunkérisation » du Centre
William-Rappard en réponse aux exigences de
« sécurité » de l’OMC,
contre une barrière du type de celle qui entoure
déjà le Palais-Wilson, mais en pire (avec fossé,
rotondes de garde, etc.)
Contre l’engrenage fatal de nouvelles constructions
ultérieures sur ce site pour répondre aux besoins
supplémentaires annoncés de l’OMC, qui figurent
déjà dans l’exposé des motifs du projet
publié officiellement par le Conseil d’Etat (50 000
m2 de surface de plancher au total !)
Contre le chantage douteux des autorités au
« départ » de Genève de
l’OMC, qui n’a pourtant « jamais
conditionné son maintien à Genève »
à son extension au bord du lac, selon une déclaration
récente du porte-parole de l’OMC dans la Tribune de
Genève du 6 mai 2009.


Pierre VANEK