Fusion libérale-radicale

La fusion entre libéraux et radicaux est à l’ordre
du jour. Pourtant, le rapprochement de forces bourgeoises auparavant
divisées avait déjà débuté, à
la fin du XIXe siècle, lors de l’apparition du mouvement
ouvrier.
Dans une assemblée tenue à La Chaux-de-Fonds (novembre
1907), Jean Jaurès -dirigeant du Parti socialiste
français SFIO – écrivait avec sa verve coutumière
ce processus: «Les conservateurs empruntent aux démocrates
quelques paroles et les démocrates empruntent aux conservateurs
la réalité de leurs conceptions conservatrices»
(L’Impartial, 5.11.1907).

Un siècle plus tard, ce constat n’a pas pris une ride.
L’«hilarité générale»,
mentionnée par la presse, de l’auditoire présent
lors du discours de Jaurès non plus… 

UBS protège l’enfance

Dans le domaine de la protection de l’enfance, la
Confédération a mis sur pied un partenariat
public-privé. Le principal partenaire privé n’est
autre que UBS Optimus Foundation, qui propose aux client-e-s de la
banque «un large éventail d’engagements
humanitaires». Histoire de se donner bonne conscience et
d’amadouer le fisc. Dans la pub de la fondation, Marcel Ospel
s’«engage personnellement pour que tous les projets que
nous soutenons fassent l’objet d’une gestion
professionnelle». A la place des mômes, on se
méfierait.

Problème de comm’ ou de fond?

Lors des élections communales du 27 avril 2008, le Parti
socialiste neuchâtelois (PSN) a perdu 5 sièges au Locle, 2
à la Chaux-de-Fonds et 3 en ville de Neuchâtel. Selon
Didier Berberat (président de la ville de La Chaux-de-Fonds), la
politique calamiteuse du Conseil d’Etat «de gauche»
n’est pas étrangère à ce résultat.
Pour Monika Maire Hefti, présidente du PSN: «Nous devons
absolument travailler notre communication pour mieux vendre
l’action du Conseil d’Etat. Les Neuchâtelois doivent
comprendre que les réformes structurelles que nous avons
initiées sont absolument nécessaires» (Le Temps,
29.4.2008).

Constat pas très original et variation sur un thème
connu. Le déficit de communication est la tarte à la
crème (indigeste) utilisée par tous les gouvernants de
droite ou de «gauche», pour expliquer l’opposition
aux politiques néolibérales.

Matières premières : bonne pioche pour les multinationales

D’après le bulletin du Crédit Suisse,
«Nestlé, avec son solide portefeuille de marques, a
augmenté ses produits de 3% en moyenne en 2007, contre 1,5%,
2,0% et 1,6% les trois années précédentes. Les
prix des matières premières ont encore renforcé la
capacité des grands groupes alimentaires mondiaux à
imposer leurs prix. Anticipant de nouvelles augmentations,
Nestlé a, dès mars, revu à la hausse les
perspectives de croissance de ses produits pour 2008.»
C’est vrai qu’on se faisait du souci, ces derniers temps,
pour ces groupes…