France:  plus de 10 000 membres pour le Nouveau parti anticapitaliste

France:  plus de 10 000 membres pour le Nouveau parti anticapitaliste

La deuxième réunion
nationale des comités d’initiative pour un Nouveau Parti
Anticapitaliste (NPA) s’est tenue les 8 et 9 novembre.
C’est une nouvelle étape du processus qui a
été, comme celle des 28 et 29 juin, l’occasion de
faire le point sur son avancement.

Les 8 et 9 novembre, les délégations des
différents départements ont permis d’avoir une
photographie assez précise de la dynamique du NPA, de son
élargissement géographique, de son implantation et de son
activité. À la veille de ce rendez-vous, nous disposions
déjà de quelques indications. En termes de nombre,
d’abord: il semble qu’il existe d’ores et
déjà plus de 400 comités NPA, et les commandes
effectuées par ceux-ci, dans le cadre de la diffusion des
«cartes de membres fondateurs», laissent penser que le
chiffre de 10 000 personnes impliquées est déjà
dépassé.

Homogénéité politique dans l’action

En termes d’activité, il semble que les semaines qui ont
suivi la rentrée scolaire ont permis l’expression
d’une forte homogénéité politique des
comités NPA. Évidemment, le fait qu’il existe
désormais une instance provisoire à même de
proposer des campagnes et du matériel a beaucoup fait pour
affermir cette homogénéité et, du même coup,
pour assurer la légitimité du processus au cœur de
l’actualité politique et sociale. Les comités
s’en sont saisis ou ont parfois impulsé leurs propres
campagnes avec leur propre matériel, le mettant ensuite à
disposition des autres de manière à mutualiser le
résultat du travail militant accompli. Au-delà des
mobilisations concernant des thématiques directement locales, il
ressort une forte unité des campagnes autour du «pouvoir
d’achat», de La Poste et des autres services publics, de la
crise financière aussi, parfois articulée à la
crise écologique.

Mais cette deuxième réunion nationale a un autre
objectif: il ne s’agit pas avant tout d’une initiative
permettant la mise en commun des expériences, mais d’une
réunion de travail qui doit produire, à partir des
discussions des comités, les trois documents soumis au
débat et au vote des congrès locaux.

Trois textes en discussion

Trois textes sont en discussion: le premier, à défaut
d’être un programme totalement achevé,
définit les principes fondateurs de la nouvelle organisation.
Dans la version actuellement en discussion, en préparation de la
réunion nationale, il s’applique, brièvement,
à décrire le système que nous voulons combattre,
à définir le projet que nous portons, à
définir les objectifs que nous fixons aux luttes
d’aujourd’hui et à décrire
l’organisation que nous souhaitons construire.

Le second définit les statuts provisoires, selon lesquels le NPA
sera amené à fonctionner une fois fondé.
C’est la pratique qui permettra ensuite d’affiner les
choses et d’adopter, à terme, des statuts
définitifs. Dans leur version provisoire, ils doivent mettre en
place des règles de «vivre ensemble», une
architecture et un fonctionnement qui fassent en sorte que
l’organisation soit militante, démocratique et à
l’image de notre projet émancipateur, de la
société que nous voulons construire.

Le troisième et dernier texte est un document qui doit
définir notre profil dans la conjoncture politique et sociale,
notamment face à la crise historique que connaît le
capitalisme.

Comme l’objectif est différent, la réunion est
organisée différemment. Les délégations
seront plus réduites, de manière à pouvoir
travailler dans des assemblées pas trop nombreuses. Surtout,
chaque délégué-e sera en mesure de participer
à la discussion sur chacun des trois textes: l’ordre du
jour sera structuré en trois grands débats, qui auront
lieu dans des commissions réunies simultanément sur le
même thème, chacune désignant des rapporteurs-euses
chargés ensuite d’un travail de synthèse collectif.
Les délégués et les déléguées
auront donc l’occasion de rendre compte des discussions ayant eu
lieu dans leur comité sur l’ensemble des textes. Ainsi, on
devrait être en mesure non seulement de soumettre une nouvelle
version des textes à la discussion, mais aussi
d’identifier les points qui font débat. Il s’agit
donc d’une étape décisive dans la perspective du
congrès de fondation, qui aura lieu les 30-31 janvier et 1er
février 2009.

Réd., d’après les indications fournies par le nouveau site : http://npa2009.org.