Suppression cynique des tribunaux prud’hommes
Suppression cynique des tribunaux prudhommes
Le vaste programme de réforme de la justice neuchâteloise
était également soumis au vote des
député·e·s. Lessentiel des compromis
sétait déjà négocié en
commission et pour que le projet passe, le point concernant la
localisation des autorités judiciaires qui fait encore
problème a été renvoyé à
plus tard. Dans sa volonté répétée de faire
se déplacer en permanence les Neuchâtelois·es aux
quatre coins du canton, le Conseil dEtat veut tout centraliser
à Chaux-de-Fonds, sujet qui fâche et qui a occupé
une bonne partie des débats en commission. Le Conseiller
dEtat Jean Studer sest hypocritement étonné
de labsence de discussion sur les modifications profondes
quentraîne la nouvelle loi : « La
disparition du Tribunal pénal économique, de la Cour
dassises, du Tribunal correctionnel, du Tribunal des
Prudhommes, de lautorité de conciliation, ne
soulèvent aucune question ! » (Express-Impartial 28 janvier 2010). Pourtant un postulat PopVertsSol « Maintenir les tribunaux prudhommes dans le canton de Neuchâtel »
avait été déposé, mais Jean Studer
la balayé en arguant que le Parlement venait, par un vote
unanime de la loi, den accepter la suppression !
Cest comme ça quon discute dans lancienne
principauté de Neuchâtel.
Après lAsloca, qui a lancé une
initiative pour le maintien du tribunal des baux, verrons-nous une
initiative syndicale pour le maintien du Tribunal
Prudhommes ? Nous le souhaitons.
Marianne Ebel