Boycott Désinvestissements Sanctions: non à l’Apartheid « made in Israël »
Boycott Désinvestissements Sanctions: non à lApartheid « made in Israël »
A Genève, samedi 10 juillet
à lappel du collectif BDS-GE, une trentaine de personnes
ont mené des performances-éclair dans deux grands
magasins, en soutien aux campagnes de boycott de lEtat
dIsraël.
Après son intervention en mai dans les magasins H&M, le
collectif BDS-GE a visé les marques « made in
Israël » Soda-Club et Minus-417. Le collectif BDS-GE
participe ainsi à la campagne internationale
« Boycott Désinvestissements
Sanctions » contre lEtat dIsraël.
En 2005, 170 acteurs de la société
civile palestinienne, comprenant syndicats, partis politiques,
associations civiles et ONG palestiniennes ont lancé un appel
à la société civile et aux personnes conscientes
du monde entier à rejoindre la campagne BDS afin de faire
pression sur lEtat dIsraël, qui met en uvre
une politique dApartheid à lencontre de sa
population dorigine arabe, qui viole les droits fondamentaux du
peuple palestinien et les résolutions de lONU appelant au
respect de ses droits élémentaires.
Le boycott de lEtat dIsraël,
inspiré du boycott citoyen qui a isolé jadis le
régime dApartheid en Afrique du Sud est une arme
pacifique, collective et individuelle, à la portée de
tout citoyen. En refusant dacheter un produit
« made in Israël », nous manifestons
notre refus des politiques inhumaines des gouvernements
israéliens successifs. Le boycott citoyen permet de compenser
linaction des gouvernements face à un Etat aux pratiques
choquant les consciences. En revanche, les grands magasins qui
proposent des bouteilles Soda-Club ou des patates douces
dIsraël soutiennent léconomie
israélienne, participant ainsi à la légitimation
de sa politique raciste à légard de sa population
arabe, fermant les yeux sur les crimes de son armée à
Gaza et sur la poursuite de la colonisation des territoires
palestiniens en Cisjordanie.
Minus-417 : du sel qui sent la mort
Depuis quelques mois, de nombreux rayons de produits cosmétiques
sont assortis de produits de soin à base de sel de la Mer Morte.
En Suisse, les grands magasins Manor et Loeb proposent notamment la
marque Minus-417. En commercialisant des produits de beauté de
la Mer Morte, Israël prétend soigner son image. Par sa
présence éclair devant un stand Minus-417, le collectif
BDS-GE a souhaité attirer lattention sur le
caractère vicieux des campagnes publicitaires pour des
cosmétiques produits en Israël, dont la politique
meurtrière saccorde mal avec la santé et la
beauté. Il faut savoir quun tiers des rives occidentales
de la Mer Morte se situe en Cisjordanie, qui est théoriquement
administrée par le gouvernement de lAutorité
palestinienne. Or loccupation militaire israélienne
interdit aux Palestiniens tout accès à la mer et à
ses ressources minérales. […]
Soda-Club fait pschitt et les bédouins trinquent
Une grande partie des rayons ménage des enseignes genevoises
proposent des bouteilles à gazéifier et des sirops
fruités de marque Soda-Club. Mais sait-on que le groupe
Soda-Club est lune des principales entreprises
israéliennes implantées illégalement dans le
territoire palestinien ? Les joujoux à faire des bulles
Soda-Club sont fabriqués dans la zone industrielle de Mishor
Adumim, située dans la banlieue de Maaleh Adumim,
lune des principales colonies illégales que lEtat
dIsraël a installé par la force en Cisjordanie.
Depuis sa fondation, en 1976, les autorités israéliennes
se sont efforcées de repousser en permanence la population
palestinienne locale, qui est principalement composée de
bédouins Jahalin, contraints dabandonner leur mode de vie
traditionnel nomade. Plus de 120 ordres dexpulsion se sont
succédé au cours des années 1990. En 1996, environ
4000 bédouins ont été expulsés en une seule
fois […] Pour prendre leur place, Israël a
transféré dans le secteur des colons dorigine
juive, qui sont aujourdhui au nombre de 35 000.
Parallèlement, en 1991, la société Soda-Club
faisait ses premières bulles, installait son usine à
Mishor Adumim en y faisant travailler des ouvriers palestiniens
sous-payés, et sagrandissait jusquà devenir
le leader mondial des machines à soda. […]
Mary Honderich
bdsgenève@gmail.com
Non à la visite dUeli Maurer au ministre de la défense israélien !
La visite du chef du département de la défense à
son homologue israélien, du 8 au 10 octobre 2010, est
inacceptable et contredit tout engagement de la Suisse pour une paix
juste au Proche-Orient.
Les droits humains sont violés chaque jour dans les territoires
occupés palestiniens : attaques de larmée
contre des civils manifestant contre le mur, poursuite de la
colonisation en Cisjordanie, confiscations de terres, démolition
de maisons ainsi que graves entraves à la liberté de
mouvement, y compris à Jérusalem. Les droits humains les
plus élémentaires dun million et demi de
Palestinien·ne·s continuent dêtre
violés à Gaza, par un blocus inhumain et illégal.
LEtat dIsraël poursuit aussi sa politique
discriminatoire à légard de sa minorité
arabe, nie les droits des réfugié.e.s palestiniens et
refuse de souscrire aux conventions internationales sur les armes
atomiques et les bombes à sous-munitions.
La visite de Maurer constituerait un soutien
à loccupation militaire et une caution à
limpunité des responsables de larmée
israélienne. Elle serait contraire aux actions diplomatiques
nécessaires durgence pour faire respecter les droits
humains. Elle décrédibiliserait totalement
lengagement de la Suisse pour que le droit international soit
respecté et la population civile protégée.
La Suisse doit uvrer au contraire pour la
levée immédiate du blocus de la Bande de Gaza et
lapplication des recommandations du rapport Goldstone, entre
autres avec la convocation dune conférence des Etats
signataires sur les mesures pour faire appliquer la Quatrième
Convention de Genève pour la protection de la population civile
dans les territoires palestiniens occupés.
Pierre Vanek