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ATS : Soutien aux journalistes en lutte

Vendredi 26 janvier le Grand Conseil traitait en urgence une motion sur le maintien de l’emploi et des prestations de l’ATS, eu égard à la mission de service public que devrait remplir une agence d’information de ce type.

Ce sont une quarantaine d’emplois sur 180 qu’entend supprimer brutalement la direction de l’ATS, entraînant une réaction énergique du personnel, en grève au moment où nous mettons sous presse.

La motion, rédigée par le socialiste De Saint-Marie et cosignée par des député·e·s EAG, Verts et PDC, demandait au Conseil d’Etat de «condamner fermement la restructuration annoncée par l’ATS», d’«intervenir auprès de l’ATS en faveur du maintien des emplois et des prestations qu’elle fournit…» et d’étudier la possibilité que les collectivités publiques (Confédération, cantons, communes) «soutiennent financièrement, par le biais notamment d’un actionnariat public majoritaire» ou par d’autres moyens, l’ATS ou «toute autre agence de presse» remplissant une mission de service public du même type.

L’UDC n’a pas voulu de cette motion, pensant qu’il fallait laisser faire le marché. Plus subtilement, le PLR a plaidé qu’il était urgent d’attendre et qu’il fallait renvoyer le texte en commission.

Ils n’ont pas été suivis. Au contraire, le parlement a musclé la motion en ajoutant une invite proposée par le soussigné pour Ensemble à Gauche, affirmant un «plein soutien aux revendications du personnel, et aux mesures de lutte prises ou qui le seront par celui-ci, s’il n’y était pas donné suite.» En effet, le personnel et sa mobilisation décisive étaientabsents du premier jet de la motion. Or c’est évidemment un acteur central dans cette affaire. Cette motion ainsi un peu «musclée» a été votée par 55 oui (EAG,PS,Verts, MCG et PDC) contre 32 non (UDC et PLR).

Pierre Vanek