Royaume-Uni

Royaume-Uni : La rue pour contester le Brexit?

Le 20 octobre, une mani­festation contre la sortie de l’UE du Royaume-Uni a réuni 700 000 personnes à Londres. C’est le plus grand rassemblement dans le pays depuis l’opposition à la guerre en Irak en 2003.

Dans six mois, le Royaume-Uni devra quitter l’Union européenne, mais les accords précisant les contours de cette sortie tardent à être définis. Alors que les tenant·e·s du Brexit se font discret·e·s (voire deviennent Monégasques comme le patron d’Ineos, l’homme le plus riche du pays), les opposant·e·s ont organisé une manifestation à Londres pour réclamer un nouveau vote. Ils et elles estiment que les conséquences du Brexit n’ont pas été clairement présentées à la population avant le vote et que celle-ci a été trompée par la campagne mensongère de la droite et notamment du parti ultralibéral, nationaliste et raciste UKIP.

Le nombre de personnes présentes à la marche démontre la force de l’opposition au Brexit au sein de la population britannique. On y trouve des militant·e·s de gauche, des familles inquiètes pour leur avenir et des travailleurs·euses étrangers·ères, mais aussi des représentant·e·s des milieux néolibéraux, notamment de l’aile droite du Labour, qui s’inquiètent de l’impact du Brexit sur l’économie.

Ce dernier épisode du Brexit pose des questions cruciales au regard du fonctionnement de la démocratie britannique: opposition au nationalisme ; pertinence à remettre en cause un vote populaire ; position des capitalistes face au Brexit, etc. Des problématiques auxquelles nous reviendrons bientôt dans un article plus fouillé.

Pierre Raboud