Grèce
Nouvelle dérive autoritaire

Le 6 décembre, le quartier athénien d’Exarcheia était sous un déluge d’armes et d’uniformes afin d’empêcher toute révolte. Depuis l’arrivée au pouvoir de la droite il y a un an, la police multiplie les tentatives d’affaiblir le quartier. Évacuations de squats, arrestations abusives, censure de la presse, c’est la matraque à la main que la police fait régner sa loi.
Aujourd’hui, personne ne peut entrer dans Exarcheia sans être contrôlé·e. Dans Athènes, 31 stations de métro sont fermées ! Plusieurs lieux autogérés sont bloqués, parfois avec des militant·e·s à l’intérieur, sans eau et sans nourriture. Les images scandalisent toute la Grèce.
Simultanément, le groupe anarchiste Rouvikonas a riposté dans cinq lieux de pouvoir contre la politique du gouvernement, en particulier contre son traitement des faillites et des situations catastrophiques engendrées par la crise actuelle. Une crise qui est avant tout celle du capitalisme, mettant en évidence, une fois de plus, son absurdité économique, sociale et écologique.
Rouvikonas participe activement aux initiatives solidaires autogérées du mouvement social. Dans ses communiqués, le collectif évoque la résistance à la loi sécurité globale en France qui, malgré un contexte très difficile pour les mobilisations, parvient à faire reculer le pouvoir.
Exarcheia a démontré qu’il est possible de prendre nos vies en main, dans l’autogestion, l’entraide, la création, la résistance, la démocratie directe et même l’anarchie « la plus haute expression de l’ordre », pour citer Élisée Reclus, et non le chaos comme le prétendent les médias à la botte du pouvoir.
solidaritéS exprime son soutien aux camarades qui luttent quotidiennement contre l’autoritarisme. En Grèce, en France et en Suisse aussi, la lutte continue !
Yannis Youlountas, adapté par notre rédaction