Pas de place pour les transphobes ni à Genève, ni ailleurs !

Dimanche 11 juin, la transphobe britannique Posie Parker avait prévu une étape de sa tournée « Let Women Speak » devant l’ONU. 

Deux policiers bloquent des manifestantes LGBTIQ qui protestent contre la visite de Posie Parker à Genève
Rassemblement à la place des Nations, dimanche 11 juin 2023

Au lendemain de la Pride et trois jours avant la Grève féministe, sa vingtaine de fans protégé·e·s par une soixantaine de policier·ère·s n’a pas fait le poids face aux 300 personnes mobilisé·e·x·s pour empêcher les discours haineux de Posie Parker.

Dans ces derniers, elle accuse les personnes trans d’être des prédateurs sexuels et des tueurs en série. En complément, ses liens avec l’extrême droite ne sont plus à prouver tant dans ses relations personnelles avec des néo-nazis notoires que par les dizaines de bras tendus et les slogans racistes entendus lors de son étape à Melbourne. 

Les activistes de Parker et l’extrême droite se réunissent ainsi afin de combattre «la décadence de l’Occident» et l’imminence du «grand remplacement» par des personnes étrangères ou trans. Leurs discours légitiment ainsi les violences exercées à l’encontre des personnes étrangères ou LGBTIQ+. Ces agressions constantes, verbales ou physiques, sont la cause principale des tentatives de suicide et des suicides chez les personnes Trans. 

Les membres de l’Association pour une approche mesurée du questionnement de genre chez les jeunes (AMQG), qui avaient obtenu l’autorisation pour ce rassemblement, tiennent un discours transphobe complotiste en affirmant que les transitions s’attaquent aux enfants et que les autorités médicales et politiques sont complices d’amputations chez ces dernier·ère·x·s.

Si cette mobilisation a été une réussite, le répit aura été de courte durée puisque le vendredi 23 juin, les associations LGBTIQ+ appellent à un rassemblement devant le Grand Conseil genevois où sera discutée une proposition de loi de l’UDC qui propose d’interdire aux mineur·e·x·s Trans l’accès aux soins et remet ainsi en question leurs besoins fondamentaux.

Thomas Vachetta