(Re)Découvrez nos candidat·e·s aux élections fédérales
Trois questions à trois camarades sur la liste unitaire Ensemble à Gauche solidaritéS – PDT – DAL (liste 2) pour l’élection au Conseil national.
Jeanne Planche
Peux-tu te présenter en quelques mots ?
Valaisanne d’origine, j’ai grandi à Vevey puis en France et suis revenue, il y a quelques années, au bord du lac, à Genève. J’ai été très impliquée dans le mouvement altermondialiste depuis la rencontre zapatiste au Chiapas en 1996, puis dans le cadre des Forums sociaux, et enfin comme coordinatrice d’Attac France. Aujourd’hui, je travaille à la Fondation Rosa Luxemburg, sur des projets en faveur d’une plus forte participation des mouvements progressistes du Sud à l’ONU.
Quels liens fais-tu entre ton parcours très internationaliste et ta candidature au Conseil national?
J’ai un attachement très fort aux enjeux de solidarité internationale. Ces expériences me donnent aussi un certain recul par rapport à la situation ici. Les défis sociaux et écologiques sont majeurs, mais leur résolution est à notre portée, contrairement à beaucoup d’autres pays. La Suisse a les moyens d’être exemplaire dans les choix fondamentaux pour notre avenir.
Quelles mesures as-tu envie de mettre en avant durant cette campagne?
Nous sommes pris, aujourd’hui, dans une machine infernale basée sur l’exploitation des humains et de la nature dont la majorité souffre : problèmes de santé, burn-out, sous-alimentation, logements exigus, solitude… Pour changer de logique, je tiens beaucoup à la revendication de création d’un revenu de reconversion écologique et sociale : se former pour pouvoir occuper un emploi utile et qui ait du sens. C’est concret et cela s’inscrit dans une logique de planification écologique qui part des besoins, de la justice sociale et des limites planétaires.
Luca Califano
Peux-tu te présenter en quelques mots?
J’ai 23 ans et je suis actuellement en master de science politique. À côté de ça, je suis présentateur d’une émission de cinéma qui s’appelle Vidéoclub. J’ai commencé à militer assez tôt, dès que je me suis rendu compte des dégâts créés par le système capitaliste. Au départ, je me suis engagé dans les mobilisations sociales, puis, à mes 18 ans, j’ai décidé de sauter le pas et de rejoindre solidaritéS. Une organisation qui porte ses convictions anticapitalistes, écosocialistes, antifascistes et féministes, dans les institutions tout en ayant un ancrage solide dans la rue.
Qu’est-ce qui te donne la force de continuer la lutte?
Quand on voit autour de nous tout ce qui se passe, on pourrait vite être démotivé·e·x et sombrer dans l’immobilisme. Or, je ne peux concevoir de rester les bras croisés face aux injustices, aux inégalités et à la destruction de notre planète. La situation est catastrophique que ce soit au niveau social, écologique ou démocratique. C’est ce qui m’anime jour après jour. Je garde, malgré un pessimisme de l’intelligence, un optimisme inébranlable de la volonté.
Quelles mesures as-tu envie de mettre en avant durant cette campagne?
Difficile de choisir une proposition étant donné que le changement passera par un ensemble de propositions. Si je dois quand même n’en choisir qu’une, je dirais la mise en place de contrôle des loyers pour que tout le monde puisse avoir accès au droit fondamental d’un logement digne.
Sébastien Bertrand
Peux-tu te présenter en quelques mots?
Après avoir, au cours de mes études, exercé pas mal de petits boulots, j’ai pu observer assez tôt certains aspects du monde du travail. Cela a sans doute contribué à me pousser vers l’étude de la sociologie puis de l’histoire à Genève, Paris et Lyon. J’ai exercé plusieurs mandats de recherche, notamment avec Jean Ziegler, sur divers sujets dont le processus des Conférences nationales en Afrique, la guerre civile au Guatemala et les conséquences des catastrophes nucléaires. Ceci et mes autres engagements militants (antimilitariste, antinucléaire, squats, antifa, etc.) m’ont conduit à me rapprocher de solidaritéS, puis de son groupe écosocialiste, qui se focalise sur la question du climat depuis une quinzaine d’années.
En quoi se présenter au Conseil national aurait un lien avec ces luttes?
C’est une bonne question. Je ne suis pas du tout optimiste sur la capacité de faire bouger les lignes en étant ultra-minoritaires dans un parlement résolument conservateur et réactionnaire. Mais avec le temps j’ai de moins en moins de certitudes: je pense que sans se faire la moindre illusion, toutes les voies doivent être explorées, et aucune tribune ne doit être délaissée d’emblée.
Quelles mesures as-tu envie de mettre en avant durant cette campagne?
Dans notre programme, la plupart de nos revendications sont expressément écosocialistes ou en comportent des aspects. Le contrôle sur la finance me semble indispensable car elle empêche actuellement le véritable virage écologique que nous devons prendre face à la catastrophe climatique.