À l’UNIL, indifférence et contradictions face au génocide et à la souffrance du peuple palestinien
Alors que depuis le début du mois d’octobre 2023, le peuple palestinien à Gaza est massacré et affamé par les attaques incessantes de l’armée israélienne, la Direction de l’Université de Lausanne a pris la décision de s’abstenir pour une énième fois face à ce génocide de plus de 70 ans.
Elle s’est même montrée réticente face à des événements en lien avec la question palestinienne, comme le tournoi caritatif organisé par le FC Hardegger qui n’a pas pu avoir lieu sur le campus, en partie parce que l’UNIL ne voulait pas entrer «en matière dans le cadre d’un soutien en relation avec un conflit politique», selon un mail envoyé le 24 octobre dernier.
Cependant, lorsqu’il s’agissait du peuple ukrainien, violemment agressé par l’armée russe et soutenu par les grandes puissances occidentales, la Direction n’a pas hésité à rapidement mettre en place un dispositif d’aide humanitaire, et de montrer son inquiétude et sa solidarité, et à juste titre.
La visite controversée de Macron
La venue de Macron sur le campus le 16 novembre représente le crescendo de cette hypocrisie. Alors que d’énormes moyens et un espace médiatique considérable ont été offerts à un chef d’État largement controversé (connu pour sa politique autoritaire et son soutien au «droit de l’État israélien de se défendre» alors qu’il est en pleine offensive génocidaire), aucune place n’a été accordée aux centaines d’étudiant·e·x·s et aux associations universitaires contestant sa présence.
Résultat: une manifestation estudiantine réprimée par la police dans la violence et la démesure! Selon des témoignages récoltés et les vidéos publiées par les médias, la police a réagi de manière particulièrement violente, attrapant des personnes par la gorge, tapant avec des tonfas et utilisant du spray à poivre.
La Direction de l’Université de Lausanne prendra-t-elle ses responsabilités? Par son indifférence et sa complicité avec les puissances occidentales méprisantes et racistes, elle est la seule et unique responsable des tensions et des violences produites sur le campus. Non seulement sa position et sa mauvaise gestion ont mené à des attaques physiques contre des membres de l’UNIL, mais elle a montré le camp social auquel elle appartient : celui de la bourgeoisie occidentale dominante et raciste dans sa tour d’ivoire, celui de l’indifférence vis-à-vis des peuples opprimés.
Or, comme l’a dit le philosophe Antonio Gramsci, «l’indifférence, c’est l’aboulie, le parasitisme, et la lâcheté, non la vie». Pour toutes ces raisons, rappelons encore et encore notre solidarité avec les Palestinien·ne·x·s et tous les peuples opprimés du monde entier!
PhK