Protéger et soigner les migrantes victimes de violences
À l’appel de Solidarité Femmes, une coalition de 11 associations, groupes et services qui s’occupent des migrant·e·x·s dans le canton de Neuchâtel s’est réunie suite à la pétition européenne de Feminist Asylum classée sans suite par les autorités fédérales. Objectif : voir comment améliorer l’accueil, l’accompagnement et la prise en charge des migrant·e·x·s victimes de violences sexistes et sexuelles. Un rapport a été remis à la Conseillère d’État Florence Nater avec un état des lieux, des témoignages et une série de propositions concrètes.
La coalition neuchâteloise dénonce les renvois dans d’autres cantons de personnes vulnérables, alerte les autorités sur le manque de moyens pour une prise en charge médicale digne de ce nom, revendique une augmentation du nombre d’interprètes, pointe le manque de formation du personnel en charge des migrant·e·x·s. Outre une coordination effective à l’interne de l’administration, ainsi qu’entre services publics et privés, des demandes précises sont formulées dans trois domaines: l’accueil et les soins d’urgences, la formation, et plusieurs mesures directement en lien avec le Centre fédéral d’asile de Boudry.
À Neuchâtel, comme ailleurs en Suisse, les accords Dublin priment sur tout. Au mépris de la Convention d’Istanbul, les viols et violences – y compris la traite humaine – qui ont eu lieu en dehors du territoire suisse ne donnent lieu à aucun droit sur terre neuchâteloise. La responsabilité politique du Canton est engagée. La coalition reste mobilisée.
Marianne Ebel