France

Unité dans la rue et dans les urnes face au danger d’extrême-droite  en France!

Le Nouveau Front populaire est une partie de la réponse au danger de l’extrême-droite, qui veut s’attaquer frontalement aux droits démocratiques et sociaux.

Manifestation contre l'extrême-droite, Paris, 15 juin 2024. Cortège du NPA-L’Anticapitaliste, membre du Nouveau Front Populaire
Manifestation contre l’extrême-droite, Paris, 15 juin 2024

Lors du scrutin européen du 9 juin, le Rassemblement national (RN) est arrivé largement en tête des suffrages. Le soir même, Macron a décidé de dissoudre l’Assemblée nationale et de convoquer des élections législatives en urgence les 30 juin et 7 juillet, concrétisant ainsi la menace de voir le RN emporter une majorité de députés et fournir un Premier ministre au pays. 

Face au danger que représente l’extrême-droite, les aspirations à l’unité d’une partie importante de la population, en particulier la jeunesse, ont poussé les principaux partis politiques de gauche, y compris le PS à s’unir pour former le Nouveau Front populaire (NFP) en quelques jours.

Ce Nouveau Front populaire s’appuie sur le travail de la NUPES au moment des législatives de 2022, mais ne s’y résume pas. Le NFP est porté par une aspiration légitime à l’unité pour empêcher le RN d’avoir une majorité. 

Les syndicats ont été à l’initiative de divers appels en soutien à l’unité. Les manifestant·es ont pris la rue dès le soir du 9 juin, et samedi 15 juin, ils et elles étaient nombreux·ses et déterminé·es partout en France… 

Les quatre principaux partis de la gauche – Parti socialiste, Parti communiste, la France insoumise et Europe Écologie les Verts – ont mis au point un programme de 150 mesures et une répartition des 577 circonscriptions. Une trentaine de circonscriptions ont été attribuées à des petits partis, comme le NPA-l’Anticapitaliste.

Prendre la mesure du danger, qui risque d’accélérer la construction d’une force néofasciste contre le mouvement ouvrier portant des mesures s’attaquant frontalement aux droits démocratiques et sociaux et des politiques racistes, était une nécessité. Le NPA ne pouvait rester à l’écart. 

Nous continuons à considérer que ce n’est pas avec des élections qu’on pourra changer le système. Les manifestations, les grèves, le rapport de forces dans la rue, les quartiers et les entreprises sont le seul moyen de tout bouleverser. Mais dans quelles conditions peut-on faire tout ceci si le RN arrive au pouvoir? Pour pouvoir lutter contre l’extrême-droite et le racisme dans la rue, il faut aussi les vaincre dans les urnes. C’est pourquoi sans aucune hésitation, nous avons décidé de rejoindre le Front populaire. 

Au-delà du programme électoral, ce sont les revendications portées par les mobilisations de ces dernières années qui sont défendues par le NFP et que nous voulons appuyer de toutes nos forces en réaffirmant dans la campagne la nécessité de prendre nos affaires en mains.

Nous devons préparer les lendemains du 7 juillet sans illusions ni résignation. Le combat continuera après la courte campagne qui aura permis de renforcer la confiance de celles et ceux qui se battent pour une alternative aux politiques antisociales et aux attaques racistes et réactionnaires de l’extrême droite.

C’est pourquoi nous avons décidé d’aller jusqu’au bout de la démarche avec nos camarades Philippe Poutou et Pauline Salingue qui feront campagne dans l’Aude, face au candidat sortant d’extrême-droite. Nous ferons également campagne partout où nous sommes présent·es.

Avec la construction de ce Nouveau Front populaire, l’arrivée du RN au pouvoir n’est plus une fatalité. Après le 7 juillet, il faudra continuer de se mobiliser… quoi qu’il arrive!

Fabienne Dolet NPA–L’Anticapitaliste