Ensemble pour une ville de Genève populaire, écologique et solidaire!


Que peut faire la Ville de Genève dans la période actuelle qui conjugue augmentation du coût de la vie, catastrophes climatiques, menaces de l’extrême-droite, poussées impérialistes et militaristes ou encore attaques contre les droits des femmes et contre les personnes LGBTQIA+? Si les compétences communales sont réduites, la campagne municipale offre un espace important pour visibiliser notre analyse et nos priorités politiques.

Une manifestante tient une pancarte "ensemble créons une ville populaire, écologique et solidaire"
Le visuel de la campagne unitaire de la gauche radicale pour les élections municipales du 23 mars

Notre liste unitaire de la gauche radicale, intitulée «Ensemble à Gauche et Union Populaire (EàG: solidaritéS, DAL, Parti du Travail)», a pour objectif de maintenir la majorité de gauche actuelle au Conseil municipal, une nécessité pour faire de Genève une ville réellement accessible à touxtes, féministe, antiraciste, antifasciste, écologique et solidaire!

Logement

À Genève, le fossé ne cesse de grandir entre une grande partie de la population qui vit des fins de mois difficiles et une minorité privilégiée, alors que Genève est la troisième ville la plus riche au monde. La Ville peut agir pour améliorer les conditions de vie de touxtes, par exemple en créant plus de logements abordables, avec l’achat de terrains et l’usage systématique du droit de préemption, en augmentant la part de logements subventionnés et de coopératives, ou en établissant la gratuité des crèches comme des cuisines scolaires et du parascolaire.

Mobilité

L’autre priorité de cette prochaine législature doit être la mobilité. Face au trafic individuel motorisé qui réchauffe notre planète, pollue notre air, monopolise l’espace public, cause des nuisances sonores et met en danger nos vies, il est urgent de reprendre nos rues et nos quartiers! Nous voulons en cinq ans végétaliser et transformer en infrastructures piétonnes, cyclistes et en voies pour les TPG 10% de l’espace dédié à la voiture (routes et parkings) et offrir une subvention de 50% sur les abonnements TPG à toute la population.

Services publics

Enfin, pas de ville solidaire sans services publics forts: nous nous battrons pour municipaliser l’ensemble du personnel des crèches et du nettoyage, pour rendre concret le droit à l’alimentation avec des cantines populaires fournies par des circuits courts, pour l’indexation et le développement des prestations complémentaires municipales, contre les discriminations et les violences en renforçant les moyens, les foyers d’accueil et les logements relais, et contre le sans-abrisme, avec l’augmentation des lits, le suivi médico-social des personnes sans domicile fixe et le développement des lieux d’accueil de jour.

Ensemble, créons la ville populaire, écologique et solidaire!

Teo Frei   Donna Golaz

Grand conseil: Bas les masques!

Le 24 novembre 2024, la droite genevoise obtenait en votation populaire une baisse d’impôts en affirmant qu’il n’y aurait aucun effet préjudiciable pour la population. Deux mois plus tard, les masques tombent.

Après les avoir laissé mariner depuis le printemps dernier à l’ordre du jour du Grand conseil, les partis de droite ont voté le 24 janvier deux lois imposant des contraintes budgétaires intenables, qui une fois de plus visent à brider les prestations à la population. Deux lois surnommées à juste titre «Lois corset»!

En substance ces deux lois prévoient qu’en cas de déficit budgétaire, aucun poste permanent supplémentaire, à l’exception des postes d’enseignant·es, ne puisse être créé à l’État. Elles stipulent surtout, tant pour la création de nouveaux postes de travail que pour les charges non contraintes, que si des dépenses supplémentaires doivent être envisagées, elles doivent être proportionnelles à l’augmentation de la population. Une aberration puisque l’on sait que la croissance démographique n’est pas le seul critère qui définit l’augmentation des besoins en matière de prestation à la population.

Face à cette énième volonté de la droite de corseter le budget dévolu aux services publics, un front référendaire de gauche s’est constitué pour s’opposer à ces deux lois ; tout autant qu’à la tartufferie de celles et ceux qui s’érigent en censeur·ses de la rigueur budgétaire et qui n’ont aucun scrupule à faire, au détriment de la population, des cadeaux dispendieux à celles et ceux dont iels servent les intérêts. Le référendum est lancé, n’hésitez pas à le signer!

Jocelyne Haller