Cour des comptes solidarités en lice
Cour des comptes solidarités en lice
Rappelons que lors de la votation créant à Genève
la Cour des comptes, en novembre 2005, solidaritéS navait
pas pris position, nos autres camarades de lex-ADG
étaient pour, le SSP et SYNA étaient contre. La
méfiance ou les doutes face à cette cour traduisait la
crainte quelle soit un instrument du «moins
dEtat», quelle soit vue comme devant «faire
le ménage» de cet Etat qui fonctionne si mal et gaspille
largent des contribuables, argument toujours avancé par
la droite et lextrême droite lorsquil sagit
de sen prendre aux services publics, en sattaquant aussi
bien aux prestations quaux conditions de travail du personnel.
Dun autre côté, les scandales qui ont
éclaté ces dernières années à
Genève: Banque cantonale, Office des poursuites et faillites,
Lullier, Service des espaces verts de la Ville de Genève
pouvaient justifier la création dune cour
extérieure et indépendante, avec de véritables
instruments dinvestigation: dénoncer ces types de
comportement, jouer un rôle préventif afin de les
éviter est certainement positif, en particulier pour limiter
leur utilisation par lextrême droite.
Un combat clairement politique
Ces différents rôles possible dune cour des
comptes, et il y en a bien dautres, montrent que son futur
fonctionnement, et donc son élection, est éminemment
politique, au contraire de la prétention des partis de droite,
qui ont bien failli rallier les Verts et les socialistes à leur
vision! En effet, les premières tractations concernant cette
élection visaient à créer une liste
«gouvernementale», avec des candidats libéraux, PDC,
radicaux, Verts et socialistes, avec même une éventuelle
place pour un UDC, afin daller vers une élection tacite.
La grande unité au-delà de la politique, puisque la
question se limitait paraît-il à
lindépendance et la compétence des candidat-e-s,
qui na rien à voir avec la politique, sauf que ces
«apolitiques» étaient membres dun parti.
Cette tentative menée par les partis de droite a heureusement
échoué, dune part par lannonce dune
liste MCG et par la possibilité dans ce cadre dune
«candidature de combat» de solidaritéS,
dautre part par des réticences du PS. Remarquons
quau final il y a une liste UDC-MCG, ce qui au moins ne
permettra plus au MCG de saffirmer «ni de gauche, ni de
droite»!
Pour défendre les prestations
Une fois reconnu laspect politique de cette élection, il
est important et possible, au vu de la division de la droite, que la
liste Verts-Socialistes-solidaritéS place ses quatre
candidat-e-s. Avoir une majorité de ce type à la cour des
comptes est dautant plus nécessaire que la loi la
définissant est loin dêtre dune
clarté absolue: des précisions sur son rôle et son
fonctionnement, ses moyens qui doivent être approuvés par
le Grand Conseil, la place et la fonction des suppléant-e-s,
tout cela reste à définir dans un règlement
dapplication, qui peut définir une volonté de
fonctionner collectivement de cette cour. Dans le cadre de laquelle
nous pourrions ainsi imposer que le contrôle de la gestion ait
comme priorité le bon fonctionnement du rôle social de
lEtat, des services publics et des prestations à la
population, quil y ait adéquation entre les objectifs
définis par la loi et les moyens accordés, que les
économies qui pourraient résulter de la suppression de
possibles dysfonctionnements servent au maintien de prestations de
qualités et non à des diminutions dimpôts.
Sur ce dernier point, il est vrai que la cour des comptes na pas
de pouvoir de décision, mais le fait que toutes ses publications
font partie du domaine public aura un certain poids.
Ce sont ces objectifs qui justifient une candidature de solidaritéS!