La droite et l'extrême-droite genevoises bloquent la construction de plus de 4000 logements à Genève

Au parlement genevois, le PLR s’est allié aux partis de droite populiste pour bloquer la construction de plus de 4000 logements. Derrière cette manœuvre, c’est une politique irresponsable, mesquine et particulièrement capricieuse qui est déployée par les élu·e·s bourgeois afin de combattre les déclassements en zone de développement.

En refusant ou en gelant les déclassements des zones villas en zones de développement, la majorité de droite a lancé un signal très clair. Elle entend prendre en otage les besoins urgents de la population afin de défendre les intérêts et les profits des milieux immobiliers. La zone de développement est une zone où de nombreuses dispositions légales agissent dans l’intérêt des locataires et de la majorité de la population. Contrôle du type de logement, des loyers, participation des privés aux infrastructures collectives nécessaires sont autant de garde-fous nécessaires dans un canton qui connait une crise du logement depuis plus de 30 ans.

Une spéculation sans limite

Avec ses oppositions dogmatiques, la droite veut favoriser le déclassement en zone ordinaire, sans règles, qui permet une spéculation débridée. L’alignement du PLR sur la doctrine de Ronald Zacharias (MCG parmi les 300 plus riches de Suisse) sonne comme un repositionnement tactique des libéraux en faveur du secteur immobilier et au détriment du secteur de la construction. Mais il est également lié aux deux initiatives que nous avons déposées avec l’ASLOCA, le PS et les Verts notamment. Nos initiatives veulent protéger les zones de développement et imposer la construction de logements locatifs et abordables. De futurs freins à la gloutonnerie des milieux immobiliers. Ainsi, en plus d’attaquer nos initiatives devant les tribunaux, la droite a décidé de bloquer la construction de logements pour nuire à nos projets.

Alors qu’on compte un grand nombre de sans-abris, que les foyers pour migrant·e·s sont saturés, que des familles vivent entassées dans une seule pièce, que les étudiant·e·s ne trouvent pas de logement, la droite n’hésite pas à jouer avec les besoins de toutes ces personnes pour maintenir leurs profits personnels. Alors le 15 avril prochain, dégageons-les et reprenons le contrôle sur notre canton et notre vie!

Pablo Cruchon