Mauvaises surprises aux élections communales

La nouvelle commune fusionnée intégrant Corcelles-Cormondrèche, Peseux et Valangin, passant de 33 000 à 45 000 habitants, affrontera la crise avec un législatif toujours à gauche, mais un exécutif dominé par la droite patronale.

Photo de la campagne de solidaritéS pour les élections municipales neuchâteloises de 2020

La participation est à nouveau faible (30 %). Manifestement les localités ayant rejoint Neuchâtel, qui élisent traditionnellement à droite et dans lesquelles solidaritéS est moins présent, se sont plus mobilisées. Notre campagne électorale dynamique et conviviale, renforcée par l’adhésion de plusieurs nouveaux et nouvelles militant·e·s, n’a pas pu s’opposer à cette réalité : solidaritéS, avec 5,6 % des voix (– 1,4 %) perd un de ses trois sièges. Le PS perd lui aussi 3 sièges en faveur des Vert·e·s (+ 4 sièges) qui raflent la mise sans influence sur l’équilibre gauche droite (11 Vert·e·s, 10 PS, 2 solidaritéS et 1 POP contre 12 PLR et 5 PVL).

La mauvaise gestion du service des bâtiments et la fuite hostile dans les médias d’un rapport non-finalisé et injurieux auront eu raison de la Conseillère communale verte Christine Gaillard. C’est Nicole Baur, déléguée à l’égalité du canton et candidate elle aussi sur la liste commune Verts–solidaritéS–PoP, qui prendra sa place. Le chamboulement vient de l’éviction de la socialiste Anne-Françoise Loup au profit d’un vert-libéral. Le PLR et le PVL remportent 3 sièges sur 5 en ne totalisant que 45 % des suffrages. La cause se trouve dans la réforme de la loi électorale que nous avions refusée : l’élection est proportionnelle, mais sans apparentements autorisés.

Enfin, les difficultés du dépouillement entachent ces élections. Le système informatique de décompte électronique des bulletins de vote, acheté à grands frais par le canton, est tombé en panne provoquant un jour de retard dans l’annonce des résultats. Les conditions du contrôle démocratique du décompte ne sont plus réunies et le doute s’est insinué. Nous demanderons un décompte des bulletins à la main pour vérifier si ce système, appelé à fonctionner dorénavant, est fiable et le résultat exact. Nous avons besoin de transparence sur les processus électoraux.

Dimitri Paratte