Du cessez-le-feu à la fin de l’impunité
CÉLÉBRER LE CESSEZ-LE-FEU AUJOURD’HUI ; RENFORCER LA PRESSION ET LA SOLIDARITÉ INTERNATIONALE DEMAIN.
solidaritéS salue l’accord de cessez-le-feu conclu. C’est le résultat de l’impossibilité d’une victoire militaire et de la pression internationale contre le massacre toujours en cours. Après plus de 460 jours de génocide et plus de 50’000 Palestinien·nes tué·es, c’est un immense soulagement. Il ne rentrera en vigueur que dimanche et déjà l’État génocidaire intensifie ses frappes. Nos pensées vont aux civil·es palestinien·nes qu’il continue et continuera de bombarder jusqu’à la dernière minute. Nous devons malheureusement rester prudent·es : comme nous l’avons vu au Liban, il n’est pas garanti que le régime israélien respectera effectivement le cessez-le-feu.
La condition pour commencer à respecter les droits fondamentaux
Le cessez-le-feu est la première étape nécessaire pour mettre fin au génocide. Avec la destruction de toutes les infrastructures et des ressources, la famine, les blessures et les maladies tueront encore de nombreux·ses Palestinien·nes.
- Israël doit immédiatement garantir un retrait complet de ses troupes et un accès complet à l’aide humanitaire dans la bande de Gaza ;
- Israël doit laisser les journalistes et les expert·es mener en sécurité les enquêtes indépendantes sur les crimes à Gaza ;
- Les États Occidentaux doivent immédiatement envoyer leur aide financière et humanitaire, notamment en assurant le (re)financement complet de l’UNRWA.
Face au génocide, la Suisse doit abandonner sa politique pro-israélienne
Depuis le 7 octobre et malgré toutes les alarmes et les mobilisations, la Suisse a choisi une politique étrangère honteuse. Elle doit maintenant refinancer immédiatement l’UNRWA et proposer au gouvernement en place à Gaza une aide d’urgence face à la crise par :
- le déploiement d’expert·es du Corps Suisse d’aide humanitaire et la mise en place d’un programme d’envoi de personnel médical et soignant en collaboration avec le ministère de la santé gazaoui ;
- le soutien à la distribution alimentaire ;
- une aide financière aux ONG sur place ;
- la prise en charge des patient·es nécessitant une prise en charge médicale avancée selon un programme établi avec les institutions sur place ;
- la reconnaissance systématique du droit d’asile à toutes les personnes palestiniennes qui le demandent ;
- l’usage de sa place diplomatique (notamment au Conseil de sécurité de l’ONU) pour que les populations locales bénéficient de l’aide humanitaire ;
- la défense du droit international humanitaire contre les attaques systématiques par l’État israélien.
Du cessez-le-feu au cessez-l’impunité : la solidarité internationale
Là-bas, le peuple palestinien lutte et démontre son incroyable résilience face à l’État d’occupation. Jamais l’État colonial israélien n’a été aussi isolé et faible. Ici, à nous de renforcer notre solidarité contre ses soutiens occidentaux : mobilisation, boycott, désinvestissement et sanctions ! Nos destins sont liés.
Nous pouvons nous réjouir du cessez-le-feu. Mais s’il est nécessaire, il est insuffisant. Le 7 octobre et la politique génocidaire menée par Israël depuis plus d’un an sont l’expression de la nature coloniale de cet État. Aucun retour au statu quo d’avant les 400 derniers jours n’est envisageable. Ce à quoi il faut mettre fin, c’est à l’impunité sans commune mesure de l’État d’Israël et de ses soutiens occidentaux. La Cour internationale de justice a décrété l’occupation illégale, la CPI a délivré des mandats d’arrêt, le crime de génocide droit être jugé. Il faut continuer la lutte jusqu’à obtenir :
- pour les Palestinien·nes, le droit au retour et le droit à l’autodétermination ;
- pour Israël, la fin de l’apartheid, de la colonisation, du blocus de la bande de Gaza et des violations systématiques des droits humains fondamentaux.
L’impunité d’Israël aujourd’hui, c’est une carte blanche aux autres régimes impérialistes demain. La fin de l’impunité, c’est le début de la libération du peuple palestinien et des autres peuples victimes d’oppressions. Sans justice, pas de paix. Vive la lutte du peuple palestinien !