Portugal: malgré l’Eglise, une victoire d’étape

Portugal: malgré l’Eglise, une victoire d’étape

La victoire est nette pour les partisane- s du droit à
l’avortement, avec près de 60% des voix; mais elle est
insuffisante pour que la loi soit adoptée, la participation
n’atteignant que 43,6 %, alors que 50% étaient requis.
L’Eglise avait jeté tout son poids dans la
balance,menaçantmême d’excommunication automatique
et d’interdiction de funérailles religieuses les
catholiques votant oui, ce qui peut expliquer le taux
d’abstention, moins élevé toutefois que lors de la
première consultation sur cette question (68% en 1998). Le camp
des opposant-e-s est toutefois divisé. La droite
réactionnaire du Parti populaire et les hiérarques de
l’Eglise n’acceptent pas la légitimité du
verdict. En revanche, le Parti social- démocrate, principal
parti bourgeois, admet que le parlement légifère. Le
premier ministre socialiste Socrates y dispose d’une
majorité favorable à la solution des délais (dans
les dix semaines). Il revient donc à toutes celles et à
tous ceux qui ont gagné cette première étape de
poursuivre la mobilisation afin que le Portugal puisse rapidement
mettre fin au calvaire des 10 000 femmes hospitalisées chaque
année, à la suite d’interruptions de grossesse
clandestines menées dans des conditions déplorables.

La LCR de Besançon, le fisc suisse et Sarko

D’après le journal suisse «Le Matin»
daté du 7 janvier 2007, Jean Michel Goudard, coordinateur de la
communication de Nicolas Sarkozy, résiderait depuis 20 mois en
Suisse, où il s’acquitterait de ses impôts. Il y a
quelques jours, Sarkozy proposait, d’exonérer les grosses
fortunes qui investiraient dans les PME, vidant ainsi de son contenu
l’Impôt sur la fortune (ISF). Une façon,
peut-être, de faire revenir «au pays» ses amis comme
Johnny Hallyday ou Jean Michel Goudard. La LCR, quant à elle,
lutte pour une autre répartition des richesses, par la baisse
des impôts indirects comme la TVA et pour des impôts
directs fortement progressifs calculés sur la base de tous les
revenus. Quant aux évasions fiscales, il faut les combattre en
levant le secret bancaire, en contrôlant les transferts
monétaires et en saisissant les biens des fraudeurs. C’est
le seul moyen de faire revenir dans la poche des salariés tout
ce que le patronat a détourné à son profit depuis
des dizaines d’années.

Daniel Süri